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À la recherche de Roman Abramovitch, “l’homme caméléon”

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Un rendez-vous nous a été donné dans la suite 1208 de l’hôtel Ritz-Carlton, à Herzliya, une banlieue chic au nord de Tel-Aviv (Israël). Problème : cette chambre n’existe pas. « Excusez mon indiscrétion, s’enquiert une employée de l’établissement de luxe, près de la piscine. Vous cherchez le monsieur russe, avec des gardes du corps ? » Oui, Roman Abramovitch, 56 ans, le puissant oligarque réputé proche du président Vladimir Poutine. Une porte s’ouvre alors, au bout du couloir, comme par enchantement. A l’intérieur, nulle trace du milliardaire, venu sur la côte israélienne passer la saison estivale, avec son entourage. Il ne parle plus à la presse depuis belle lurette, et cet après-midi orageux de juin ne fera pas exception.

A sa place, Henry (le prénom a été modifié à sa demande), l’un de ses associés historiques, et Rola Brentlin, porte-parole de l’homme d’affaires depuis huit ans, reçoivent dans un décor blanc et froid, avec une terrasse privée donnant sur la mer. Une canette de Coca Light et un paquet de cigarettes posés sur la table, la quadragénaire déroule le récit de ses origines russo-libano-suédoises, de son père violent, de sa fille qu’elle a élevée seule, soutenue par son patron. « Sa naissance a coïncidé avec la pandémie, on logeait dans un appartement collé à Stamford Bridge, le stade déserté de Chelsea, affirme la communicante, en référence au club de football londonien dont Abramovitch a été le propriétaire, de 2003 à 2022. Roman a insisté pour que je continue à travailler pour lui, quitte à emmener mon bébé en réunion… Il aime s’entourer de collaborateurs qui ont traversé, comme lui, un tas d’épreuves. »

Ce clan d’une douzaine de personnes a suivi l’homme d’affaires à chaque étape, ou presque, de la constitution de son empire, à partir du milieu des années 1990. Dans ses entreprises pétrolières, en Russie ; dans sa carrière politique en Tchoukotka, une région de l’Extrême-Orient russe ; à Londres, donc ; ou dans les nombreuses start-up israéliennes et le vaste parc immobilier où il a investi. Aucun de ces fidèles n’a jamais trahi l’oligarque dont la fortune est estimée à un peu plus de 9 milliards de dollars (environ 8 milliards d’euros), contre 14,5 milliards de dollars en 2021. « Je ne travaillerai pour personne d’autre », souligne Henry, son collaborateur de toujours. Cet ancien d’une banque d’affaires américaine vante le « sixième sens » de Roman Abramovitch, son obsession du résultat. D’après lui, l’oligarque chercherait constamment à « réparer des choses », sans jamais chercher « la moindre publicité ».

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