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À gauche, la mort de Nahel ravive les divisions et secoue la “convergence des soulèvements”.

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Mounia (avec le flambeau), la mère de Nahel M., 17 ans, tué par un tir de policier mardi 27 juin, à Nanterre. Lors de la marche blanche à Nanterre, jeudi 29 juin.

Toutes les nuances de la gauche étaient présentes, jeudi 29 juin, à Nanterre, à la marche blanche organisée en hommage à Nahel M., 17 ans, tué par un tir de policier deux jours plus tôt. Un consensus de façade simplement, tant ce drame, aussitôt connu, a réactivé les clivages à gauche sur l’emploi du terme de violences policières, sur le rapport à l’ordre et au régalien en général, mais aussi sur les modalités du combat antiraciste et le rapport aux « soulèvements » populaires.

Au centre des tensions, la position partagée par de nombreux responsables de La France insoumise (LFI), à commencer par son chef de file, Jean-Luc Mélenchon. « Les chiens de garde nous ordonnent d’appeler au calme. Nous appelons à la justice », a réagi sur Twitter le triple candidat à l’élection présidentielle. Son choix des mots a immédiatement prêté le flanc aux critiques, de l’extrême droite à la majorité macroniste, pour qui une partie de la gauche est définitivement devenue pyromane. Le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a jugé que « tous ceux qui crachent sur la police et sur la justice » étaient « complices moraux des exactions qui sont commises ».

Le discours de M. Mélenchon, en revanche, a été bien reçu par de nombreux militants antiracistes, comme Houria Bouteldja, l’ancienne porte-parole des Indigènes de la République. « En 2005, seule une poignée de gauchistes s’est solidarisée des émeutiers », a-t-elle relevé, saluant dix-huit ans plus tard le refus d’appeler au calme d’une « France insoumise travaillée par les luttes ». LFI, en effet, assume de vouloir offrir un débouché à la colère et cible l’exécutif et le ministre de l’intérieur dans leur gestion du maintien de l’ordre. « Il y a des habitants qui souffrent quand il se passe ce qu’il s’est passé la nuit dernière, a estimé, depuis Nanterre, son coordinateur, Manuel Bompard. C’est de la responsabilité de Gérald Darmanin, à lui de faire redescendre la colère. »

Lire aussi l’éditorial du « Monde » : Mort de Nahel M. : ce qu’impose le drame de Nanterre

Des insoumis pas beaucoup mieux traités

Malgré leurs bons scores électoraux en banlieue parisienne à la présidentielle et aux législatives en 2022, les insoumis ne sont pas beaucoup mieux traités depuis mardi que les autres partis politiques dans les quartiers. Preuve en est, le député LFI Carlos Martens Bilongo, élu du Val-d’Oise, s’est pris un coup sur la tête mardi soir, alors qu’il tentait de discuter avec des jeunes de Nanterre. Elue en Seine-Saint-Denis, sa collègue Aurélie Trouvé tente, elle, de tenir « la ligne de crête entre la colère, légitime, compréhensible et l’inquiétude des habitants ».

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