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When mistrust is a bad counselor

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Cette expérience, avec Londres et Manchester, au Royaume-Uni, en guise de villes à joindre, est citée dans un article de l’université américaine Harvard de 2011 sur le rôle de la naïveté et du cynisme dans les négociations et les contextes compétitifs.

La question fascine depuis plusieurs décennies les chercheurs en psychologie sociale : qu’est-ce qui nous pousse, dans une situation d’incertitude, à opter pour la méfiance, quitte à ce qu’elle se retourne contre nous ?

La psychologie sociale distingue différents « logiciels » de pensée, qui orientent la manière dont nous évaluons les situations et prenons nos décisions. Le cynisme naïf, qui a été théorisé en 1999, postule qu’il est naturel de prendre des décisions en fonction de ses intérêts personnels et que tout le monde procède de la même manière, quitte à voir du conflit là où il n’y en a pas.

La question est de plus en plus étudiée. Le rôle de la méfiance à l’égard d’autrui dans nos processus de jugement a notamment été mis en valeur par une expérience menée par trois chercheurs en économie, relatée en janvier dans la revue Cambridge University Press.

Pourquoi une telle vision noire des relations humaines, où chaque main tendue est perçue comme un piège ? La littérature scientifique avance plusieurs explications. L’une d’elles tient à l’asymétrie des situations. « Quand les gens rechignent à se faire confiance, ils ont habituellement peu l’occasion d’apprendre qu’ils ont raté quelque chose », relève Chia-Jung Tsay, chercheuse américaine en psychologie de la décision.

A l’inverse, quand on se retrouve victime d’une trahison, la blessure à l’ego est telle qu’il est difficile d’oublier l’épisode. Autrement dit, la cicatrice profonde des arnaques, félonies et autres adultères s’imprime si durablement dans notre mémoire qu’elle occulte toutes les fois où notre méfiance nous a fait passer à côté d’un bénéfice, parfois à notre insu.

Un schéma hérité des pénuries

L’autre raison tient à un axiome très répandu : la pensée à somme nulle. Cette conviction que tout gain se fait au détriment de quelqu’un d’autre repose sur l’hypothèse implicite qu’une quantité finie de biens existe dans le monde.

« La croyance en ce jeu à somme nulle semble naître dans les pays à faible revenu, où les ressources sont rares », observe une étude polonaise de 2015. Elle demeure très présente dans le monde rural. Dans une situation de pénurie, il est aisé de se représenter l’image d’un gâteau à se partager : celui qui en a la plus grosse part en laisse de plus petites aux autres.

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