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Une délégation officielle du Mali et du Burkina en visite à Niamey en signe de “solidarité”

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Mohamed Toumba (au centre), l’un des dirigeants de la junte qui a pris le pouvoir au Niger, acclamé par des partisans à Niamey, le 6 août. – / AFP

Alors que l’ultimatum adressé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) aux putschistes du Niger pour qu’ils rendent le pouvoir a expiré dimanche soir à minuit, l’armée malienne a annoncé lundi 7 août l’envoi par le Mali et le Burkina Faso d’une délégation officielle conjointe à Niamey, en “solidarité” avec le Niger. La Cedeao avait menacé de recourir à la force après l’expiration du délai. Le Mali et le Burkina Faso, où des militaires ont également pris le pouvoir par la force respectivement en 2020 et 2022, ont prévenu qu’ils considéreraient une telle intervention comme une “déclaration de guerre”. Les dirigeants de la Cedeao se réuniront jeudi à Abuja pour un “sommet extraordinaire” sur le Niger, a annoncé lundi l’organisation. “[Ils] se pencheront sur la situation politique et les récents développements au Niger”, développe un communiqué publié par l’organisation. Une intervention militaire immédiate pour rétablir le président Mohamed Bazoum, déchu par les putschistes le 26 juillet, n’est pas envisagée à ce stade, selon une source proche de la Cedeao. La Cedeao confrontée au coup d’Etat au Niger. “Riposte énergique”

Dimanche soir, peu avant la fin de l’ultimatum de la Cedeao, les militaires nigériens ont annoncé fermer l’espace aérien du pays “jusqu’à nouvel ordre”. Ils ont invoqué une “menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins”, en assurant que “toute tentative de violation de l’espace aérien” entraînera “une riposte énergique et instantanée”. La fermeture de l’espace aérien complique la desserte de certaines destinations africaines par les compagnies européennes qui ont dû s’adapter lundi, parfois en urgence. Des vols depuis Libreville, Douala, Kinshasa et Cotonou à destination de Paris ont ainsi dû revenir à leur point de départ pour reprendre du carburant en prévision d’un trajet rallongé qui ne survole pas l’immense territoire nigérien, a affirmé Air France-KLM à l’Agence France-Presse. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, l’organe des militaires au pouvoir) a également affirmé qu’un “prédéploiement pour la préparation de l’intervention a été fait dans deux pays d’Afrique centrale”, sans préciser lesquels et ajoutant : “Tout État impliqué sera considéré comme cobelligérant.” Plusieurs voix hors du Niger se sont exprimées ces derniers jours contre toute intervention militaire. Les sénateurs du Nigeria, poids lourd de la Cedeao, ont appelé à renforcer “l’option politique et diplomatique”, et le président algérien Abdelmadjid Tebboune a estimé qu’une intervention serait une “menace directe” contre son pays, autre voisin du Niger et acteur majeur dans le Sahel. Lire aussi : Du Maghreb à l’Afrique de l’Ouest, des oppositions à une opération militaire de la Cedeao au Niger En Europe, le ministre des affaires étrangères italien, Antonio Tajani, a dit, lundi, “espérer” que l’ultimatum de la Cedeao allait être “prolongé”. “Il n’est pas dit qu’on ne trouvera pas une solution qui ne soit pas la guerre”, a-t-il déclaré dans un entretien au quotidien La Stampa. “L’Europe ne peut pas se permettre un affrontement armé, nous ne devons pas être vus comme de nouveaux colonisateurs, explique-t-il. Nous devons créer une nouvelle alliance avec les pays africains qui ne soit pas basée sur l’exploitation.” Service partenaire Cours d’anglais en ligne avec Gymglish Apprenez l’anglais en 10 minutes par jour avec des leçons ludiques et personnalisées Découvrir En Allemagne, “nous pensons que les efforts de médiation n’en sont qu’à leurs débuts parce que les sanctions commencent seulement à produire leurs effets”, a déclaré un porte-parole du ministère des affaires étrangères, Sebastian Fischer, lors d’un point presse régulier à Berlin. Il n’y a, selon lui, “pas d’automatisme” entre la fin de l’ultimatum de la Cedeao et une intervention armée au Niger. De son côté, la France, ancienne puissance coloniale en Afrique de l’Ouest, de plus en plus vilipendée par les partisans des militaires ayant pris le pouvoir à Niamey, Bamako et Ouagadougou, a martelé ce week-end son soutien aux efforts de la Cedeao pour faire échouer la “tentative de putsch” au Niger. “La marche en avant”

Niamey s’est réveillée lundi dans le calme au lendemain d’une démonstration de force de quelque 30 000 partisans des militaires qui se sont rassemblés dans le plus grand stade du Niger. Des drapeaux du pays, mais aussi du Burkina ou de la Russie, y ont été brandis, la France et la Cedeao huées, des membres du CNSP acclamés par la foule. Le général Mohamed Toumba, numéro trois du CNSP, a pris la parole pour dénoncer ceux “qui sont tapis dans l’ombre” et “en train de manigancer la subversion” contre “la marche en avant du Niger”. Le président Mohamed Bazoum est retenu prisonnier depuis le 26 juillet. Dimanche, la ministre des mines, Ousseini Hadizatou, a été remise en liberté “pour des raisons médicales”, a affirmé lundi un membre de son entourage. Mais selon une source proche du parti du président déchu, “toutes les autres personnalités, ministres et responsables politiques arrêtés sont toujours détenus”. Le coup d’Etat qui a renversé le président Bazoum, allié privilégié de la France et des Etats-unis qui y déploient respectivement 1 500 et 1 100 soldats dans la lutte contre les djihadistes armés qui minent la région, a été fermement condamné dans la plupart des pays d’Afrique et ailleurs dans le monde. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés A Niamey, la menace d’une intervention militaire alourdit l’atmosphère sans entraver le quotidien Le Monde avec AFP

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