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Un sixième milliardaire russe renonce à sa nationalité

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En Russie, où 1% de la population la plus aisée détient 60% de la richesse nationale (contre 20% en France), les milliardaires ne sont pas une espèce menacée. Pourtant, la liste de ces ultrariches, qui comptait 110 noms début 2023, diminue avec la guerre en Ukraine. En cause : la stagnation de l’économie russe, mais aussi les sanctions et les procédures lancées par plusieurs milliardaires pour renoncer à leur nationalité russe.

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Le sixième et dernier milliardaire à avoir franchi le pas est, à ce jour, Igor Makarov. Avec des actifs évalués à 2,2 milliards de dollars (2 milliards d’euros), constitués dans le secteur du pétrole à la fin des années 1990, l’homme faisait figure de 57e fortune de Russie. Il sera désormais le cinquième plus riche citoyen de Chypre, pays dont il a acquis la nationalité en 2020 grâce à la procédure des « passeports dorés ».

M. Makarov n’a pas fait la moindre déclaration quant à ses motivations, mais il vivait hors de Russie, entre Chypre, l’Italie et les Etats-Unis. Cela ne l’avait pas empêché de tomber sous le coup de sanctions de divers pays : Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande. Le devenir de ces mesures de restriction est encore incertain, mais le sort de ceux qui l’ont précédé dans cette démarche ne plaide pas pour l’efficacité de la manœuvre.

Une certaine rancœur

Opposant déclaré à la guerre, le banquier Oleg Tinkov a renoncé à la nationalité russe fin octobre 2022 – acceptant pour cela de vendre au rabais ses actifs en Russie, ce qui l’a fait dégringoler au rang de simple millionnaire. Pour l’heure, les sanctions prises à son encontre n’ont pas été levées.

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La ténacité de l’Occident suscite une certaine rancœur au sein des élites économiques russes, dont les membres s’estiment injustement sanctionnés, dans la mesure où leur influence sur les décisions prises au Kremlin est nulle, sans qu’aucune porte de sortie soit prévue pour ceux prêts à faire défection.

A l’exception d’Igor Makarov et de Ruben Vardanian (qui a abandonné son passeport russe pour devenir l’éphémère premier ministre de l’enclave disputée du Haut-Karabakh), les autres milliardaires anciennement russes (Timour Tourlov, Iouri Milner et Nikolaï Storonski) ont tous affiché leur opposition à la guerre.

« Tu aimes les brutaux »

D’autres hommes d’affaires, comme Mikhaïl Fridman ou Oleg Deripaska, ont adopté des positions semblables tout en veillant à s’éviter les foudres du Kremlin. « Dans le monde des affaires, personne ne soutient cette folie, confiait au Monde, il y a quelques mois, un ancien des équipes Eltsine et Poutine. Mais le risque est trop important pour s’exprimer, et tout le monde comprend que les sanctions sont là pour toujours. »

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