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Un dispositif sécuritaire novateur face aux craintes de résurgence des violences urbaines.

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Des mortiers lancés sur un groupe de CRS à l'entrée du quartier Pablo-Picasso, à Nanterre, le 29 juin 2023.

Le symbole est lourd. Après dix jours d’émeutes sans précédent, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mercredi 12 juillet l’adoption d’un dispositif de sécurité inédit à l’occasion de la fête nationale, placée sous haute surveillance policière en raison d’un “contexte particulier (…) de violences”. Pas moins de 130 000 membres des forces de l’ordre seront mobilisés à travers le territoire jeudi et vendredi, “dont 45 000 chaque soir, équipés et organisés (…) contre les violences urbaines”.

Ce format d’ampleur avait été expérimenté pour maîtriser les violents affrontements qui ont suivi la mort de Nahel M., 17 ans, tué le 27 juin à Nanterre par un policier lors d’un contrôle routier. À partir de jeudi soir, les effectifs du RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion), de la Brigade de recherche et d’intervention, du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale ainsi que des hélicoptères de la gendarmerie, des véhicules blindés et des drones seront mis à contribution. Gérald Darmanin a également précisé qu’à sa demande expresse, des consignes d’interpellation avaient été données aux policiers et aux gendarmes et que les transports en commun “de surface” (bus et tramways) seraient mis à l’arrêt à partir de 22 heures dans les grandes zones urbaines.

Les autorités redoutent une nouvelle flambée de violences, symbolisée en quelques jours par les “mortiers d’artifice” utilisés par les émeutiers contre les forces de l’ordre. Depuis un décret pris par la première ministre, Elisabeth Borne, le 8 juillet, “la vente, le port, le transport et l’utilisation d’articles pyrotechniques et artifices de divertissement” sont interdits aux particuliers “sur l’ensemble du territoire national” afin de “prévenir les risques de troubles graves à l’ordre public au cours des festivités du 14-Juillet”. En plus des opérations de contrôle menées contre leur commerce illégal, une force opérationnelle composée de policiers, de gendarmes et de douaniers surveille désormais leur vente en ligne et leur distribution par les centres de tri postal. Selon les chiffres du ministère de l’intérieur, 150 000 mortiers et feux d’artifice détenus illégalement ont été saisis depuis le 27 juin.

Un commerce clandestin florissant

De nombreuses préfectures ont pris des mesures similaires ces dernières semaines face à l’utilisation massive d’engins pyrotechniques. “On ne résoudra pas le problème avec des mesures ponctuelles bricolées à la dernière minute”, s’indigne Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris chargé de la prévention, de l’aide aux victimes, de la sécurité et de la police municipale. Selon l’élu, les “très nombreux décrets et arrêtés pris chaque année illustrent les insuffisances d’une loi illisible et trop complexe”. Or, avance Nicolas Nordman, aucune mesure ne sera efficace en l’absence d’une stratégie de prévention à long terme et d’une “législation beaucoup plus ferme” qui interdirait purement et simplement la vente, le transport et l’utilisation de mortiers d’artifice par des non-professionnels. Surtout que les différentes interdictions ne semblent pas ralentir un commerce clandestin florissant.

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