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titre en français pour google : L’ultralibéral Javier Milei, auteur d’une percée spectaculaire, domine la primaire

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Javier Milei, à Buenos Aires, le 13 août 2023. NATACHA PISARENKO / AP
Le populiste Javier Milei, 52 ans, qui se présente comme un candidat antisystème, a créé la sensation en Argentine, dimanche 13 août, en devenant celui qui a recueilli le plus de votes individuels au niveau national de la primaire pour la présidentielle, selon les résultats provisoires portant sur plus de 93 % des bulletins comptés. Avec plus de 30 % des voix, il devance Patricia Bullrich, 67 ans, qui, dans une primaire indécise à droite, a pris l’avantage sur le maire (centre droit) de Buenos Aires, Horacio Larreta, avec plus de 28 % des voix ; et Sergio Massa, ministre de l’économie, lequel a, sans surprise, remporté le vote dans le camp gouvernemental, mais arrive en troisième position d’ensemble avec 27 % des voix sur son nom. Lors de ces PASO (pour « primaires ouvertes, simultanées et obligatoires »), plus de 35 millions d’électeurs argentins étaient appelés à présélectionner à la fois les partis qui seront en lice le 22 octobre − il leur fallait pour cela obtenir 1,5 % des votes nationalement − et leurs candidats. Vingt-deux tickets « président + vice-président » étaient en lice, dont il ne devrait rester qu’une demi-douzaine après le décompte définitif des voix. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Javier Milei, l’ultralibéral qui joue les trublions de la politique argentine Une économie à redresser Le président péroniste sortant Alberto Fernandez, impopulaire, ne se représente pas, et sa succession s’annonce incertaine, après les échecs successifs de son administration, avant lui celle du libéral Mauricio Macri (2015-2019), à redresser la troisième économie d’Amérique latine. Celle-ci est enferrée entre une inflation à deux chiffres depuis douze ans (passée dernièrement à 115 % sur an), une dette colossale auprès du FMI, une pauvreté à 40 %, et une monnaie, le peso, qui dévisse. Aussi les PASO 2023, qui servent parfois de sondage grandeur nature préfigurant de la présidentielle, étaient-elles scrutées avec attention. La mobilisation, à 69 % − et malgré le vote obligatoire − est très en deçà des primaires d’il y a quatre ans (76,4 %), reflétant le désenchantement de l’électorat. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’Argentine se débat avec sa dette envers le FMI « Il y a une désaffection croissante de l’électorat, dans un pays qui avait des identités politiques marquées, diagnostique Juan Negri, politologue de l’université Torcuato di Tella. Milei est le reflet de ce désenchantement, chez beaucoup d’électeurs qui ne croient plus dans les partis. » Facundo Cardozo, commercial de 27 ans près d’un bureau de vote porteno de Barrio Norte, illustrait dimanche l’attrait d’une solution radicale type Milei, « au point où en sont les choses ». « Il faut casser ce qui a été fait, puis recoller les morceaux et tout recommencer », lançait-il à l’Agence France-Presse (AFP). Un langage incendiaire et des affinités avec Trump M. Milei, un économiste médiatique depuis quelques années, avait déboulé sur la scène politique aux législatives partielles de 2021, son parti Libertad Avanza (« La liberté avance ») devenant la troisième force à Buenos Aires (17,3 %). Mais un fort doute subsistait sur sa pénétration à l’échelle du pays. Son score, qui dépasse les prévisions des sondages, le place de facto en postulant sérieux à la présidence, ou tout du moins à un deuxième tour éventuel le 19 novembre. « Nous avons réussi à construire une alternative compétitive, qui mettra fin à cette caste politique parasite, voleuse, inutile », a lancé Javier Milei dimanche soir à ses supporteurs en liesse. Le Monde Application La Matinale du Monde Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer Télécharger l’application « Anarcho-capitaliste », comme il se décrit, libertarien, mais aussi libéral (favorable à toutes sortes d’unions libres), il veut, entre autres, supprimer à terme la Banque centrale, interdire l’avortement (légalisé en 2020), libéraliser la vente d’armes, et envisage d’ouvrir un marché de la vente d’organes. Mais par-dessus tout, en un langage incendiaire et parfois insultant, il veut dégager « à coups de pied au cul » la « caste politique » qui, selon lui, « parasite » l’Argentine depuis trente ans. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Argentine, le difficile enracinement local de l’ultralibéral Javier Milei Entre privatisations et dérégulation, ses propositions radicales, tel un « plan tronçonneuse » dans les services publics, ont souvent choqué. Mais elles ont aussi secoué le débat politique, soulevant des thèmes quasi tabous, comme une dollarisation assumée de l’économie argentine. Il a promis de refaire de l’Argentine une « puissance », comme lorsqu’elle était « terre promise » de l’émigration européenne, au début du XXe siècle. Un thème de « grandeur retrouvée » qui n’est pas sans rappeler Donald Trump, avec lequel il a revendiqué une affinité. Expérience politique Face à lui, Patricia Bullrich essayera de faire jouer son expérience politique. Issue d’une grande famille argentine, de fortune agraire et éminemment politique, qui compta plusieurs ministres et des maires de Buenos Aires, la candidate du parti Juntos por el Cambio (« Unis pour le changement ») a participé à plusieurs gouvernements, sous le centriste Fernando de la Rua (1999-2001). Elle a été ministre de la sécurité sous Mauricio Macri (2015-2019), un passage qui lui a valu des polémiques sur sa gestion musclée de manifestations, et le début d’une image de mano dura (« main de fer »), qu’elle ne renie en rien. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Argentine, « les enfants dénutris de 2001 sont les parents des enfants pauvres d’aujourd’hui » « C’est tout ou rien » est le slogan de campagne de Mme Bullrich, qui a notamment dans son viseur un audit sévère des programmes d’aide sociale, des coupes budgétaires, et la libéralisation du contrôle des changes, aux risques et périls du peso. Et, en parallèle, mettre le holà aux manifestations sociales récurrentes à Buenos Aires. A gauche, il peut paraître stupéfiant que Sergio Massa, le ministre d’une économie surendettée, à l’inflation galopante, puisse être un candidat crédible à la présidence. C’est tout l’art du candidat Frente Renovador (« Le Front du renouveau »), 51 ans, élégant et affable avocat de formation mais politicien à temps plein depuis vingt-cinq ans, d’avoir tracé son sillon entre alliances au point de devenir sinon incontournable, du moins la moins mauvaise option pour un exécutif impopulaire. M. Massa, à l’ADN centriste, fut chef de cabinet de la présidence péroniste Cristina Kirchner, puis candidat présidentiel en 2015 contre ces mêmes péronistes, avant de s’allier de nouveau avec eux en 2019, et se voir confier en 2022 un « super-ministère » de l’économie, en pompier convoqué d’urgence au chevet d’une économie en soins intensifs. Lire aussi : Argentine : le ministre de l’économie, Sergio Massa, sera le candidat de la coalition au pouvoir à la présidentielle Le Monde avec AP et AFP

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