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Sur Instagram, Nicolas Mathieu mène la lutte contre la censure

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Sur Instagram, le hashtag #wheniwas15.

Dès la publication de l’arrêté paru au Journal ­officiel du 17 juillet, par lequel le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a interdit la vente aux mineurs du livre Bien trop petit, de Manu Causse, pour son « caractère pornographique », Nicolas Mathieu s’est mis en colère. Derrière le hashtag #­wheniwas15, l’écrivain a pris, sur Instagram, la tête d’une fronde inquiète de voir la liberté d’expression malmenée au prétexte de vouloir protéger la jeunesse.

« L’adolescence est sexuelle, la littérature a sa place pour y être un combustible. Je connais Thierry Magnier, je sais qu’il est un éditeur engagé et bienveillant, je n’ai pas besoin de lire ce livre pour savoir que cette interdiction est une tartufferie », nous explique l’écrivain, qui relaie sur son compte une partie des quelque 3 000 textes qui ont fleuri depuis le 20 juillet sur Instagram.

Récits d’adolescence et d’apprentissage, venant contredire une morale qui voudrait que la sexualité et l’érotisme soient une affaire d’adultes. « Les gens sont heureux, au cœur de l’été, de laisser remonter les picotements de l’adolescence, il y a un côté madeleine évident, qui explique la multitude de récits », observe l’écrivain.

Les histoires sont souvent les mêmes

Les followers de l’écrivain de 45 ans sont souvent de sa génération. C’est toute leur jeunesse des années 1980-1990 qui renaît sous nos yeux. Les histoires sont souvent les mêmes, il y est question de vieilles bibliothèques, de maisons de campagne, du marquis de Sade, de vieux SAS… Une ambiance moite enfièvre les réseaux et fleure bon cet âge révolu, qui a hurlé en son temps son désir et sa jeunesse. « J’ai toujours pensé que c’était un miracle de tomber sur des textes érotiques dans mes errances d’adolescente, mais je réalise en lisant les autres récits sur Insta que nous en étions tous là ! », raconte Coralie, qui avait 15 ans juste avant l’an 2000.

A l’été 1997, Clara Beuve vivait à Epinal et venait d’avoir 15 ans. Cet été-là, on écoutait Gala, MC Solaar, Lââm, les filles lisaient Jeune et Jolie et les garçons relevaient le col de leur polo. Dans son texte, elle raconte une enfance et une adolescence où le désir reste un mystère, où trop de tabous l’enferment dans une éducation puritaine. Ce sera le hasard d’une vieille VHS qui lui révélera le film érotique du dimanche soir sur M6, avant le départ en colo et les premiers baisers.

Aujourd’hui, Clara est orthophoniste et sur son compte Instagram « Clara. sur.la.lune », elle partage sa passion pour la littérature jeunesse. « Je suis d’Epinal, comme Nicolas Mathieu, et c’est en le suivant que j’ai répondu à son appel à la mobilisation, nous explique-t-elle. Je connais Manu Causse, et j’ai lu son recueil 16 Nuances de première fois. Je défends l’idée d’une littérature jeunesse qui apporte un cadre à la découverte de l’érotisme et du sexe. »

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Sur Instagram, le hashtag #wheniwas15.

Dès la publication de l’arrêté paru au Journal ­officiel du 17 juillet, par lequel le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a interdit la vente aux mineurs du livre Bien trop petit, de Manu Causse, pour son « caractère pornographique », Nicolas Mathieu s’est mis en colère. Derrière le hashtag #­wheniwas15, l’écrivain a pris, sur Instagram, la tête d’une fronde inquiète de voir la liberté d’expression malmenée au prétexte de vouloir protéger la jeunesse.

« L’adolescence est sexuelle, la littérature a sa place pour y être un combustible. Je connais Thierry Magnier, je sais qu’il est un éditeur engagé et bienveillant, je n’ai pas besoin de lire ce livre pour savoir que cette interdiction est une tartufferie », nous explique l’écrivain, qui relaie sur son compte une partie des quelque 3 000 textes qui ont fleuri depuis le 20 juillet sur Instagram.

Récits d’adolescence et d’apprentissage, venant contredire une morale qui voudrait que la sexualité et l’érotisme soient une affaire d’adultes. « Les gens sont heureux, au cœur de l’été, de laisser remonter les picotements de l’adolescence, il y a un côté madeleine évident, qui explique la multitude de récits », observe l’écrivain.

Les histoires sont souvent les mêmes

Les followers de l’écrivain de 45 ans sont souvent de sa

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