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Procès requis pour les charges de « viols », « proxénétisme » et « traite d’êtres humains »

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 Le tribunal de Paris, le 4 juillet 2023.

C’est l’histoire d’un réseau criminel soupçonné d’avoir massacré la vie privée et publique d’une soixantaine de jeunes femmes, occasionnant de nombreuses blessures physiques et psychiques, des tentatives de suicide et des niveaux de stress post-traumatiques très élevés. D’un groupe d’hommes, cyniques, dont les échanges numériques permettent de documenter la cruauté avec laquelle ils traitaient la « matière première » sans laquelle leur industrie pornographique n’aurait pas existé. Un système d’exploitation qui a proliféré dans le vide juridique du X français, produisant une immense quantité de vidéos de viols, affectant ensuite l’imaginaire sexuel des centaines de milliers de consommateurs de ces images.

L’enquête menée par les gendarmes de la section de recherches de Paris sur l’affaire “French Bukkake”, du nom d’un site de production et de diffusion gérée par Pascal Ollitrault, est désormais terminée. Le parquet de Paris vient de rendre son réquisitoire, lundi 17 juillet. Il contient des messages des différents protagonistes de la procédure, parfaitement conscients de la violence qu’ils exerçaient sur les victimes.

Le travail des enquêteurs fait émerger un système de prédation organisé, autour de Pascal Ollitrault (dit “Pascal OP”), l’un des réalisateurs de porno les plus violents du pays – il adore son personnage de « psychopathe du X ». Le rabattage des actrices passe par le « proxo de Pascal », comme le qualifie Mathieu L., l’associé d’Ollitrault. Pour recruter des jeunes femmes, Julien D. s’est fabriqué une fausse identité féminine sur les réseaux, celle d’Axelle Vercoutre.

Retrouvez tous les papiers de notre série :
Viols en réunion, traite d’être humains, proxénétisme : l’enquête qui fait trembler le porno français

Ce personnage lui permet de « cibler un profil spécifique de femmes, jeune âge (en moyenne 23 ans et 9 mois), parcours de vie émaillé de drames familiaux ou précédents d’abus sexuels, puis de recueillir des confidences sur les vulnérabilités actuelles des plaignantes », selon le réquisitoire. Un échange entre Axelle-Julien D. et Mathieu L. est éloquent. Le premier envoie la photo d’une jeune femme au deuxième : « Putain méga bonne », estime Mathieu L. « Très naïve. Si C (drugs) elle appréciera. Baratin de d’hab. Junky aussi. Contacte là en urgence. Faut vite les appâter avec euros et discrétion », abonde Julien D.

« C’est des pauvres connes »

Une fois ces femmes ciblées, le « proxo » les fait venir dans un hôtel à Reims (Marne), en leur proposant, contre la promesse d’une grosse rémunération, une mission d’« escort girl », avec une obsession récurrente pour la sodomie et les rapports non protégés.

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