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prison ferme pour les jeunes accusés

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« Ce n’est pas moi » ; « C’est faux » ; « Je n’ai rien à voir là-dedans » ; « Les policiers se sont trompés » ; « Je suis venu juste saluer mes amis » ; « Je n’étais pas là » ; « Je jouais au foot ce jour-là ». La routine des dénégations, jeudi 3 août, devant la 13chambre du tribunal correctionnel de Bobigny. Tous les jours défilent devant cette « chambre des stups », comme elle est surnommée, les petites mains du trafic en Seine-Saint-Denis, poursuivies, selon la formule du code pénal, pour « le transport, la détention, l’offre, la cession, l’acquisition ou l’emploi illicites de stupéfiants ».

L’originalité de l’affaire qui a occupé le tribunal jusqu’à 2 heures, dans la nuit de jeudi à vendredi, et dans laquelle étaient jugés six jeunes gens, dont un tout juste majeur, tenait au « côté désagréable du dossier », comme l’a désigné le président, Peimane Ghaleh Marzban : les plus inhabituelles qualifications de « blessures involontaires » et de « mise en danger de la vie d’autrui » dont devaient, en outre, répondre deux des prévenus.

Selon l’enquête, tous participaient, d’une manière ou d’une autre, au trafic d’héroïne au sein de la cité des Cosmonautes, à Saint-Denis, et deux d’entre eux, donc, étaient accusés d’en avoir vendu eux-mêmes le 16 et 17 mai. Deux jours au cours desquels les autorités sanitaires des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis avaient constaté une inhabituelle série de malaises graves et d’overdoses non mortelles à ce produit : vingt-trois cas. Le 16 mai, les secours avaient dû intervenir pour sept overdoses en une demi-heure seulement.

« Je ne m’y connais pas trop en stupéfiants »

Les analyses commandées par l’agence régionale de santé d’Ile-de-France avaient établi que les personnes prises en charge avaient consommé une héroïne coupée à des cannabinoïdes de synthèse très puissants. Point commun entre les victimes, qui seront finalement remises sur pied en deux jours : elles avaient toutes acheté leur produit à la cité des Cosmonautes.

Aucune d’elles ne s’était constituée partie civile, personne n’ayant eu envie de venir à l’audience pour raconter cette mauvaise expérience. Par ailleurs, il a été très vite clair que l’on n’apprendrait rien non plus sur l’origine de cette héroïne, sur le processus de coupe qui l’avait rendue encore plus dangereuse, ni même sur les simples rouages du trafic. Ce qui a fini par agacer prodigieusement le tribunal.

« Expliquez-moi ! Je veux savoir comment on fait pour vendre de l’héroïne, comment ça marche ! », a demandé le président à Adel C., seul prévenu avoir admis qu’il en avait vendu – difficile de faire autrement, neuf victimes l’ayant reconnu sur planche photographique –, mais un seul jour dans sa vie, ce 16 mai, et encore, sans savoir ce qu’il vendait, assure-t-il.

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