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Pourquoi l’océan Atlantique Nord est actuellement en proie à une vague de chaleur ?

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La plage de Kerlouan (Finistère), enregistre des températures supérieures de 5 °C à la normale, le 22 juin 2023.

Les premiers clignotants se sont allumés en avril, quand les températures à la surface de l’océan Atlantique Nord ont commencé à dépasser la normale. En mai, le service européen de météorologie Copernicus a fait état de records, dans une zone allant de l’Irlande aux îles Canaries, en passant par le Royaume-Uni, le golfe de Gascogne et la péninsule Ibérique. Et puis, à partir de la mi-juin, un pic de chaleur s’est produit, d’une ampleur sans précédent. Le 21 juin, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique a indiqué que le thermomètre à la surface de l’eau affichait 23,3 °C, soit 1,28 °C de plus que la moyenne enregistrée à cette période de l’année.

Lire aussi : L’inquiétant triple record climatique du 23 mai 2023 : températures de l’air et des océans au plus haut, surface de la banquise au plus bas

Actuellement, le phénomène se poursuit, avec une température supérieure localement de 5 °C à 6 °C à ce qui est observé habituellement à l’ouest de l’Irlande et au large de l’Angleterre. Depuis début juillet, la mer est à 22 °C en fond de rade de Brest. Du jamais-vu. « Il n’y a quasiment plus de poche de froid dans l’Atlantique Nord. On est 0,8 °C au-dessus du précédent record de 1995, et il y a un gros risque que cela dure. A cause de son inertie, l’océan va rester dans une ambiance chaude tout l’été », considère Thibault Guinaldo, océanographe au Centre d’études en météorologie spatiales de Météo-France et du CNRS.

D’après Raphaël Seguin, écologue marin à l’université de Montpellier, cette vague de chaleur va effectivement durer jusqu’en septembre. « La situation est contrastée dans l’Atlantique Nord mais, globalement, 40 % de l’océan est en situation de canicule marine et, d’ici à la fin de l’été, on s’attend à ce que ce soit 50 % », dit-il.

Au fil des semaines, les causes probables de cette surchauffe se précisent. « La toile de fond, c’est le réchauffement climatique », explique M. Guinaldo. Ainsi que l’a montré une étude du Centre national de recherches météorologiques publiée en mai, dans le but de tirer les enseignements d’un été 2022 particulièrement chaud à la surface de la mer, des phénomènes météorologiques peuvent accentuer la tendance générale. En cause, cette fois-ci, les anticyclones persistants sur les îles britanniques.

« De grosses masses d’air descendent de hautes altitudes et s’assèchent fortement, empêchant alors la formation de nuages. Dans les régions où il y en a habituellement pas mal, il en résulte un excédent d’énergie, les nuages n’étant plus là pour réfléchir le rayonnement solaire. Il y a également moins de vent, et donc moins de brassage des eaux dans la mer », décrit M. Guinaldo.

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