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« Pour réduire les émissions de CO₂ de l’avion, il n’y a certainement pas qu’une seule solution  »

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C’est devenu une question épineuse dans certaines familles au moment de préparer les départs en vacances : faut-il arrêter de prendre l’avion ? Alors que le trafic aérien connaît une augmentation constante, le secteur aérien pèse entre 2,5 % et 4 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Les professionnels estiment que cette part est minime, mais les scientifiques soulignent que la croissance phénoménale prévue pour le secteur aérien dans les prochaines années est insoutenable dans un monde qui se réchauffe.

Combien le secteur aérien pèse-t-il vraiment dans le réchauffement climatique ? Est-ce que les avions à hydrogène ou aux biocarburants sont des alternatives crédibles ? Faut-il faire baisser fortement le trafic ? Et quelles conséquences cela aurait-il ?

Isabelle Laplace, chercheuse en économie à l’Ecole nationale d’avion civile (ENAC), à Toulouse, apporte des éléments de réponses dans cet épisode du podcast “Chaleur humaine”, diffusé le 11 avril 2023 sur le site du Monde.

Pouvez-vous expliquer le rôle que joue le secteur aérien dans le réchauffement ? On dit souvent qu’il représente 2,5 % des émissions de CO2 au niveau mondial, mais ce n’est pas le seul critère à prendre en compte. Pourquoi les avions émettent-ils du CO2 ?

Tout simplement parce qu’ils utilisent du kérosène, qui est en fait du pétrole, une énergie fossile. Quand il y a combustion de kérosène, il y a des émissions polluantes, en particulier de CO2, le principal gaz à effet de serre. On estime que le transport aérien émet 2,5 % de CO2 au niveau mondial, toutes activités confondues. Mais ce n’est pas tout : en matière d’effets indirects, il y a ce qu’on appelle les traînées de condensation. C’est quelque chose qu’on a tous vu en levant les yeux au ciel, la petite traînée blanche derrière l’appareil. Cette traînée de condensation génère des nuages, qui vont se comporter un peu comme des gaz à effet de serre, ils vont amplifier l’effet de serre au moment où ils sont présents, sachant qu’ils sont présents pendant quelques heures ou une journée. On a donc des émissions directes et indirectes et on ne connaît pas tout, on est encore à un stade de recherches. On sait bien mesurer le CO2, mais pour ce qui concerne les traînées de condensation, on a encore à apprendre.

Lire aussi : Les traînées blanches des avions contribuent au réchauffement climatique

Finalement, 2,5 % ou 4 %, ce n’est pas si important si on compare à d’autres secteurs comme la voiture ou le numérique. Le problème, c’est que c’est un secteur qui est en pleine expansion. Au lieu de réduire le trafic aérien, tous les ans il augmente de 3 % à 4 %, et les émissions de CO2 augmentent dans le même temps…

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