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Nouvelles tensions entre la France et l’Allemagne concernant l’OTAN.

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Le président français, Emmanuel Macron, avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, le 30 juin 2023 à Bruxelles.

En raison des émeutes qui embrasent la France, le président français a décidé samedi 1er juillet d’annuler son voyage outre Rhin, qui devait démarrer ce dimanche. La décision a été annoncée dans l’après-midi après plusieurs heures d’hésitation et une conversation au téléphone avec Frank-Walter Steinmeier, le président allemand. “Compte tenu de la situation intérieure”, M. Macron a expliqué “qu’il souhaitait pouvoir rester en France ces prochains jours”. Le chef de l’Etat devait rester en Allemagne jusqu’à mardi, en passant par Ludswigsbourg, Berlin et Dresde.

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L’annulation de cette visite, qui était consacrée à la célébration des soixante ans du traité de l’Elysée, le pacte d’amitié franco-allemand, ne devrait pas arranger les relations entre deux pays. Seize mois après le début de la guerre en Ukraine, celles-ci sont au point mort, en particulier en matière de défense et de sécurité. Les alliés de Kiev ont beau mettre en avant leur unité, la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN constitue un nouveau sujet d’incompréhension entre Paris et Berlin. A deux semaines du sommet de l’Alliance à Vilnius (Lituanie), les 11 et 12 juillet, la France s’est rapprochée des positions défendues par la Pologne et les pays baltes, au risque de prendre ses distances avec l’Allemagne.

M. Scholz et son équipe ont pris conscience du changement de pied français lors du récent sommet du triangle de Weimar, le 12 juin à l’Elysée, en présence du président polonais, Andrzej Duda. “La rencontre a davantage ressemblé à une sorte de brainstorming, animé par Macron, où la proximité de vue entre Paris et Varsovie était manifeste”, observe une source diplomatique. Quelques heures plus tôt, le chef de l’Etat avait réuni un conseil de défense pour infléchir la position française et envoyer ainsi un signal de soutien à Kiev, alors que la contre-offensive des Ukrainiens se révèle laborieuse.

Un certain agacement

En avril 2008, au sommet de l’OTAN à Bucarest, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel s’étaient opposés de concert à une entrée rapide de l’Ukraine dans l’Alliance contre l’avis des Etats-Unis de George W. Bush. Lors de son premier mandat, M. Macron était resté sur cette ligne, suggérant même à Kiev, quelques jours avant l’invasion russe de février 2022, de renoncer à cette perspective otanienne afin de ménager Moscou. Sans reprendre lui-même le terme à son compte, le président français était allé jusqu’à laisser planer le doute sur une éventuelle “finlandisation” de l’Ukraine, en référence au statut de neutralité de la Finlande, issu de la guerre froide. Une notion vite devenue obsolète avec le choix opéré par Helsinki, au printemps 2022, de rejoindre finalement l’Alliance atlantique, ce qui est chose faite depuis avril.

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