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« Notre relation est secrète au travail et cela entraîne des situations cocasses »

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Premier jour

« J’ai une existence classique d’un homme approchant la trentaine. Accaparé par mon travail et mes sorties entre amis, je réside dans une ville où je n’ai pas de racines familiales. Je suis globalement heureux, bien que j’aspire à ne plus être seul et à ressentir davantage. Comme chaque jour de ma semaine de travail, je me rends dans ce grand édifice administratif, aussi bruyant que lumineux, embaumant la soupe et les frites : la cantine.

Elle se trouve là, entre les plateaux-repas et les tables en bois, et je la trouve d’une beauté et d’une gaieté remarquable. C’est une amie de la personne avec qui je partage mon bureau. Je n’ai pas eu le coup de foudre, mais j’ai envie de la découvrir. Nous parlons de nos emplois, nous plaisantons à propos de nos collègues. Notre enthousiasme est réciproque. Nous réalisons que nous travaillons dans le même couloir, sans nous être déjà croisés auparavant. Dans la foulée, nos rencontres deviennent fréquentes. Et lorsque je ne la vois pas, je lui écris de petits mots. Chaque fois que je passe chez un bureau de tabac, je lui achète une carte postale. À la fin d’une soirée avec des amis, elle m’envoie un message : “à+++”, ce n’est plus simplement “à plus”. Je lui envoie une autre carte dans laquelle je lui enjoins d’ “obéir aux évidences”. Elle ne me répond pas immédiatement.

Un soir, elle me propose de nous retrouver pour discuter de ces fameuses évidences. Nous convenons de nous rencontrer au Poulpe, un bar assez sombre dont les murs sont recouverts de peintures tribales. Il est rempli de grands gaillards barbus, tatoués, une sorte de hipsters avant l’heure. Ce n’est pas un endroit très romantique où je serais obligé de lui offrir des roses et du champagne. Cet endroit me permet d’adopter une attitude “business as usual” lors de notre verre, de faire semblant jusqu’au bout qu’il ne se passera rien entre nous, que nous nous trouvons constamment dans cet espace indéfini entre amitié et amour.

Mais bon, après toutes les cartes que je lui ai envoyées, nous convenons qu’il est temps d’arrêter de faire semblant. À un moment donné, je lui tends ma main et elle la saisit. Le bar n’est pas loin de chez elle, et nous nous embrassons dans son salon. Nous passons du temps ensemble, aimant découvrir de nouvelles choses et de nouvelles personnes. Nous avons les mêmes réparties, nos échanges verbaux durent des heures, tout comme le temps que nous passons à ne rien faire en terrasse.

L’été qui suit, nous continuons de nous écrire des lettres. Je lui explique que je suis “très content” de nous, elle me répond en trouvant ça tout de même “très bizarre”, étant donné que nous travaillons dans les mêmes bureaux. Notre relation reste secrète au travail, ce qui engendre des situations cocasses. À Pâques, nous prenons nos vacances en même temps, nous rentrons avec le même bronzage, à l’exception que moi, je dis la vérité, que je reviens d’Espagne, tandis qu’elle raconte qu’elle était chez ses parents à Lons-le-Saunier (Jura). Je pense que nos collègues nous ont percés à jour.

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