Nicolas Sarkozy appelle à “trouver une solution de sortie” à la guerre en Ukraine en dialoguant avec la Russie
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A l’occasion de la publication de son nouveau livre, l’ancien président livre une interview fleuve au Figaro, publiée mercredi 16 août. Au centre de l’entretien, la position de Nicolas Sarkozy sur l’issue de la guerre en Ukraine, qui, selon lui, sera diplomatique ou ne sera pas.
L’ancien chef de l’Etat se targue de bien connaître Vladimir Poutine, fort de la résolution de la crise de 2008 : quand la Russie de Poutine massait ses chars aux portes de la Géorgie, l’ancien président l’aurait, seul, « convaincu de retirer ses chars ». Et même si « on [lui] dit que Vladimir Poutine n’est plus celui [qu’il a] connu », M. Sarkozy n’en est « pas convaincu » car l’expérience de leurs nombreuses discussions téléphoniques serait la preuve, pour lui, que le président russe « n’est pas irrationnel. »
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La diplomatie et l’échange comme seules solutions acceptables
Sarkozy ne croit pas à une résolution du conflit russo-ukrainien par les armes. « La diplomatie, la discussion, l’échange restent les seuls moyens de trouver une solution acceptable », déclare-t-il ainsi au quotidien marqué à droite.
Sur la Crimée d’abord, « dont une majorité de la population s’est toujours sentie russe », analyse M. Sarkozy, « tout retour en arrière est illusoire ». Même si l’ancien président concède que l’annexion de la Crimée en 2014 constitue « une violation évidente du droit international », la seule issue serait un référendum « organisé sous le contrôle strict de la communauté internationale (…) pour entériner l’état de fait actuel », c’est-à-dire le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie.
La même voie serait à explorer pour les « territoires disputés de l’est et du sud de l’Ukraine », que l’armée ukrainienne tentera tout de même de reconquérir, « et c’est bien normal », par la force. Mais la « sortie par le haut » serait, une fois de plus, un référendum encadré par la communauté internationale, le seul à même, pour M. Sarkozy, de « trancher ces questions territoriales de façon définitive et transparente ».
Quant à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne ou à l’OTAN, après la fin du conflit, l’ancien chef de l’Etat l’exclut. Pour lui, l’Ukraine devrait être « neutre » car elle a « vocation de pont entre l’Europe et la Russie ». « Demander à l’Ukraine de choisir entre ces deux entités me paraît contraire à l’histoire et la géographie de cette région si complexe »,conclut l’ancien président.
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