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Mourir en Ukraine au nom de l’internationalisme: Google Translation: Mourir en Ukraine au nom de l’internationalisme

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Deux combattants étrangers originaires du Royaume-Uni posent avant de partir vers la ligne de front dans l’est de l’Ukraine, à la gare de Lviv, le 5 mars 2022.

Dans le centre historique d’Odessa, non loin du marché aux livres, une façade de la rue Troïtska est tapissée de fond noir avec, en haut et en majuscules blanches, le titre « guerriers ». Au centre, s’alignent les trois portraits de Cooper Andrews, Dmitry Petrov et Finbar Cafferkey, sans autre commentaire que « 19 avril, Bakhmout ».

C’est en effet à cette date que ces trois volontaires américain, russe et irlandais, engagés en Ukraine par conviction internationaliste, ont été tués en 2023 sur le front le plus meurtrier de la guerre. Un « A » cerclé, symbole de l’anarchie, est la seule signature de cet hommage anonyme. Un siècle plus tôt, cette partie de l’Ukraine avait été sous le contrôle d’une insurrection libertaire menée par Nestor Makhno, écrasée en 1921 par l’Armée rouge.

Lire le reportage :
Article réservé à nos abonnés A Kalouga, en Russie, les ouvriers de l’automobile sentent venir le vent des sanctions

Cooper et Dmitry

Cooper Andrews, âgé de 26 ans, était un militant afro-américain de Cleveland, une ville de l’Ohio aux quelque cinq cents incidents par balles chaque année. Impliqué très jeune dans différentes initiatives de type coopératif, il participe en 2014 aux manifestations de protestation contre la mort de Tamir Rice, puis de Tanisha Anderson, tués l’un et l’autre par la police de Cleveland. Il intègre ensuite les marines, pour y atteindre en deux ans le grade de sergent.

C’est cette expérience militaire qu’il valorise en rejoignant l’Ukraine dès le printemps 2022, pour y combattre à Kherson, puis dans la banlieue de Kiev et enfin à Bakhmout. Peu avant sa mort, il écrivait : « Nous, internationalistes, avons décidé de lier notre destin à celui du peuple de cette terre », car la « victoire dans cette guerre est vitale, non seulement pour la liberté du peuple ukrainien, mais pour celle de toute la région et au-delà ». Et il mettait en garde ses « amis » aux Etats-Unis contre le désintérêt progressif face à la « guerre d’usure » de « l’impérialisme de Poutine ».

Dmitry Petrov était un anarchiste russe de 34 ans, docteur en histoire et surnommé « Ekolog » (« écologiste »), du fait de sa passion pour la nature. Il participe en mai 2012 à la virulente contestation du retour de Vladimir Poutine au Kremlin, avant de rejoindre en février 2014 le soulèvement démocratique de Kiev, au sein d’une coordination entre anarchistes ukrainiens, russes et biélorusses. Il séjourne durant six mois de 2017 dans le Nord-Est syrien, apportant un soutien « critique, mais respectueux » à l’expérience kurde.

Il décide en 2018 de s’installer dans l’« épicentre révolutionnaire » qu’est à ses yeux devenue l’Ukraine. Dmitry Petrov s’infiltre de là en Biélorussie pour participer en 2020 aux protestations contre la réélection frauduleuse de Loukachenko.

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