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Malil : IBK au fond du trou

sega diarrah

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Même Amadou Toumani Touré dont la fin de règne a été interminable, n’a pas connu une descente aux enfers comparables à Ibrahim Boubacar keita.

Comment un président de la République peut-il en arriver à un plantage aussi spectaculaire  ?

C’est un échec sur toute la ligne, le plus profond depuis l’avènement de la démocratie au Mali, qui en a pourtant vu, des humiliations et des loupés.

 Le premier échec est de n’avoir pas compris que la réponse “un problème, une promesse vide” ne fonctionne plus.

Augmenter la dose, en proposant une main tendue  après chaque contestation, ne fait que rendre encore plus visible le fait que les maliens sont largement immunisés à ce mécanisme de réponse politique.

Même si une majorité de l’opposition acceptait plutôt, sur le fond, la main tendue proposée, les maliens se sont bien vite rendus compte que le dialogue national  n’aurait strictement aucun effet, et se sont largement désintéressés de ses conclusions.

Le deuxième échec est d’avoir été incapable de créer un mouvement d’union de la classe politique.

Le cadeau “accord politique de gouvernement” fait à une partie de la classe politique, non seulement n’a pas fait entrer l’opposition dans le jeu, mais en plus, a fracturé la majorité.

 Non seulement Ibrahim Boubacar Keita n’a pas été capable de rassembler, mais en plus, il a créé des fractures supplémentaires, dans son propre camp après le hold up des élections legislatives.

Le troisième échec est d’avoir, après plusieurs mois de pourrissement du débat, Renouveler le premier ministre Cissé.

Au point où il en était, cela ne coutait pas très cher à IBK de se deparasser de M. Cissé. Certes, c’etait un changement “a minima”, mais au moins, il aurait donné l’impression d’avoir compris les maliens.

Avec son entêtement pitoyable, il perd sur tous les tableaux.

Aujourd’hui, il ne reste rien de l’autorité de Ibrahim Boubacar Keita. Et voilà qu’arrive une contestation générale majeure autour de la sa démission.

Tous les ingrédients sont réunis pour que cela explose : une population excédée contre l’incompétence de la classe politique, un prétexte en or massif avec une cour constitutionnelle non démocratique et au seul service du président Keita, des députés en partie mal élus.

Je n’ose imaginer ce qui pourrait se passer si,  un nouveu rassemblement doit encore avoir lieu à Bamako.

  Je ne sais pas si, au train où vont les choses, IBK sera toujours en place dans quelques mois.

Il existe au Mali un vide du pouvoir comme je n’en ai jamais vu. Si IBK est toujours là, c’est que personne ne l’a poussé dehors, car il n’a plus personne pour le défendre.

Il suffit juste de se mettre d’accord sur le nom de son successeur, où qu’un groupe organisé décide d’accélérer le mouvement.   Tout peut arriver.

Séga DIARRAH

Président BI-TON

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