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Mali : Le temps des surprises politiques

La politique malienne est en crise.

Entre le discrédit des « anciens de 1991» matérialisé par la demission de Ibrahim Boubacar keita et la popularité de l’imam Mahmoud Dicko, révélé au grand jour par le mouvement M5RFP, l’espace politique reste ouvert.

Tant pour les places à prendre que pour les politiques à mener. Les choses peuvent bouger, parfois très vite, beaucoup plus vite que prévu.

Il est donc essentiel de se préparer, de réfléchir, de travailler à des alternatives, alors même que l’horizon politique peut apparaitre bouché.

 

J’ai encore le souvenir de 2017, où IBK voulait faire passer sans coup férir une série de réformes abruptes sur la régionalisation. A l’époque, personne n’imaginait que cette magnifique machine déraillerait quelques mois plus tard.

Depuis ce moment, IBK n’a fait que chercher à reprendre son équilibre, sans jamais y réussir, le M5RFP, les grèves des enseignants et la pandémie de Covid-19 venant à chaque fois remettre une pièce dans le juke-box de la déstabilisation du pouvoir en place.

 Devant la contestation, IBK n’a  trouver aucun  relais politiques et surtout, aucune nouvelle  idée de mesures à même d’apaiser l’irritation sociale. Son départ était donc inévitable. 

 

Une pareille situation bénéficie à ceux qui sont prêts, qui ont des mesures « clés en main » à proposer, et qui savent les vendre politiquement.

D’où la nécessité de travailler le fond, même quand l’horizon politique semble durablement bouché.

 

L’opportunité peut arriver soudainement et il est alors trop tard pour se mettre en branle. Les fenêtres politiques se referment souvent aussi vite qu’elles se sont ouvertes.

La période politique qui s’ouvre va être particulièrement sensible, car désormais, l’élection présidentielle pointe son nez. Les écuries de candidats vont se mettre en quête d’idées nouvelles. Mais aucune de ces écuries n’a de ressources en interne, pour produire des projets de société ou même des innovations politiques.

Les partis  ont abandonné depuis longtemps la production intellectuelle, pour se contenter d’être les gestionnaires du système (donc directement intéressés à sa préservation).

 

La voie est libre pour des petits groupes, qui autrefois, n’auraient pas eu voix au chapitre du débat public, mais qui arrivent avec des idées structurées et une organisation à même de porter des propositions auprès des candidats.

 

Cela peut amener à des surprises dans les mois qui viennent.

 

Séga DIARRAH

Président BI-TON

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