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Lutte d’influence entre Mohammed ben Salman et Mohammed ben Zayed au Moyen-Orient

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Mohammed Ben Salman à Riyad, en Arabie saoudite, en novembre 2019.

De la détente avec l’Iran à la guerre au Soudan, en passant par la crise ukrainienne, Mohammed Ben Salman imprime partout sa marque. Depuis que le président américain, Joe Biden, est venu le courtiser à Riyad en juillet 2022, suivi en décembre de son homologue chinois, Xi Jinping, le prince héritier saoudien fait une ascension fulgurante dans les affaires du monde. A 37 ans, sortant de plus de quatre ans d’isolement après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans les locaux du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul en octobre 2018, le jeune prince poursuit sa mue avec le trône saoudien en ligne de mire. Mais son affirmation comme homme le plus puissant du Moyen-Orient aiguise la rivalité, désormais étalée au grand jour, avec son ancien mentor de 62 ans, Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, le président des Emirats arabes unis (EAU), jadis détenteur du titre.

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L’alliance étroite que les deux hommes, surnommés en miroir “MBS” et “MBZ”, avaient nouée à l’arrivée du jeune prince au pouvoir, aux côtés de son vieux père, le roi Salman, en 2015, s’est délitée. Après avoir façonné, main dans la main, la politique régionale pendant près d’une décennie, chacun boude depuis plusieurs mois les initiatives de l’autre. “MBZ” était absent au sommet arabe organisé autour de Xi Jinping à Riyad. Il n’est pas non plus venu au sommet de la Ligue arabe à Djedda qui a réintégré la Syrie, en mai. “MBS”, lui, ne s’est pas montré à la réunion des dirigeants arabes organisée à Abou Dhabi en janvier.

La rupture n’est pas totale. Les deux hommes se sont parlé, le 27 juillet, quand “MBS” a appelé “MBZ” pour lui adresser ses condoléances après la mort de son demi-frère Saïd. Mais il y a entre eux davantage que des bouderies, à en juger par des confidences partagées avec des journalistes saoudiens, et révélées par le Wall Street Journal, le 18 juillet. Les Emirats arabes unis “nous ont poignardés dans le dos. (…) Ils vont voir de quoi je suis capable”, aurait confié, en décembre, le prince héritier. Sans réponse des EAU à une liste d’exigences qu’il leur aurait adressée, “MBS” s’est dit prêt à prendre des mesures punitives à l’image du blocus que les deux puissances avaient imposé au Qatar de 2017 à 2021.

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Après leurs désaccords sur le conflit au Yémen, le pétrole a envenimé leur relation. “MBS” n’a pas supporté “la mauvaise publicité” que lui ont faite les Emiratis à Washington, critiquant en privé les coupes qu’il a imposées en octobre 2022 avec Moscou dans le cadre de l’OPEP+, le forum des principaux exportateurs de pétrole. “Les Emirats se présentent comme les alliés les plus fidèles [des Etats-Unis] et “MBS” comme l’enfant gâté qui met le bazar”, commente Bernard Haykel, spécialiste de la péninsule arabique à l’université Princeton. “MBZ” reproche, lui, au prince héritier saoudien sa proximité avec la Russie au sein de l’OPEP+, et des décisions qu’il a prises sans le consulter, comme l’accord qu’il a signé avec l’Iran, en mars.

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