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L’Ukraine intensifie sa “guerre des ponts”

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C’est une nouvelle étape dans la guerre d’attrition que se livrent l’Ukraine et la Russie depuis le lancement par Moscou de son « opération militaire spéciale », il y a près de dix-huit mois. Dimanche 6 août, l’armée de Kiev a bombardé deux ponts routiers reliant la péninsule de Crimée au continent, obligeant les Russes à détourner leurs flux logistiques sur un axe situé plus à l’ouest et à allonger leurs lignes d’approvisionnement du front sud, où les forces ukrainiennes mènent plusieurs opérations de contre-offensive depuis le 4 juin.

Situés à l’est de la zone séparant la Crimée de l’oblast de Kherson, deux territoires occupés par les Russes, les ponts de Tchonhar et de Henitchesk ont été partiellement détruits par des frappes de missiles, selon des images et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. « La plate-forme du pont routier [de Tchonhar] a été endommagée », a notamment reconnu le gouverneur, prorusse, Sergueï Aksionov. Kiev avait déjà procédé en juin à un premier tir sur cet ouvrage, sans parvenir à le rendre inutilisable.

Stratégie d’usure

Ces bombardements s’inscrivent dans la stratégie d’usure adoptée depuis le début de la guerre par les autorités ukrainiennes, qui consiste à privilégier les frappes sur les axes logistiques situés en arrière du front, pour perturber voire empêcher le ravitaillement des troupes ennemies, plutôt que de les affronter frontalement, avec les risques de pertes humaines et matérielles inhérents. Cette stratégie avait été notamment adoptée avec succès, à l’automne, pour libérer la ville de Kherson et bouter les Russes hors de la rive droite du fleuve Dniepr.

Lire aussi notre éditorial : La libération de Kherson, un tournant de la guerre en Ukraine

« Les frappes ukrainiennes sur les points de passage à l’est perturberont probablement le transport du personnel, du matériel et de l’équipement russes de la Crimée occupée vers les opérations défensives russes (…) pendant un temps indéterminé », confirme le groupe de réflexion américain Institute for the Study of War dans une note publiée le 6 août, ajoutant que les troupes de Moscou allaient être obligées de « rediriger le trafic routier des routes orientales plus courtes vers des routes occidentales plus longues ».

Occupée depuis 2014 par des forces prorusses, la Crimée est devenue ces derniers mois l’un des axes privilégiés par Moscou pour ravitailler ses troupes dans le sud de l’Ukraine. A plusieurs reprises, les forces de Kiev ont bombardé les lignes ferroviaires parcourant la péninsule ou mené des opérations de sabotage visant des postes électriques pour immobiliser les trains militaires russes. Le pont de Kertch, qui relie le sud de la Crimée à la Russie continentale, a également été visé par deux attaques, le 22 octobre puis le 17 juillet, sans que les Ukrainiens ne parviennent à le détruire.

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