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Louis Mexandeau, former minister under François Mitterrand, has passed away

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L’ancien ministre Louis Mexandeau attend devant le siège du Parti socialiste (PS) avant la visite de l’ancien président François Hollande, à Paris, le 14 mai 2017.

Le 7 avril 2018, à la tribune du congrès d’un Parti socialiste (PS) moribond à Aubervilliers, un vieux monsieur de 87 ans déchaîne les applaudissements. « Nous sommes le parti des congés payés, des conventions collectives, de l’Office du blé, mais aussi de l’abolition de la peine de mort et du mariage pour tous », proclame Louis Mexandeau, en brandissant ses cartes d’adhérent depuis le congrès d’Epinay en 1971. « J’ai l’outrecuidance de ressentir une fierté inexprimable », ajoute-t-il avec une émotion contenue. « Tu reverras la gauche au pouvoir », lui promet Olivier Faure, tout juste élu premier secrétaire. Fidèle parmi les fidèles de François Mitterrand, dont il fut ministre, Louis Mexandeau est parti avant cet hypothétique retour. Il est mort, lundi 14 août, à l’âge de 92 ans, ont annoncé le député du Calvados Arthur Delaporte (PS) ainsi que le maire de Caen, Joël Bruneau (LR).

Fils d’agriculteurs, Louis Mexandeau naît le 6 juillet 1931 à Wanquetin (Pas-de-Calais). Son père, protestant, meurt en 1936, et sa famille s’engage dans la Résistance. Il accomplit ses études secondaires comme interne au lycée d’Arras. Après avoir obtenu son baccalauréat, il s’inscrit à l’Institut d’études politiques de Paris, mais il interrompt son parcours au bout d’un an, ne pouvant assumer les frais de sa scolarité. Surveillant au lycée d’Arras, il étudie l’histoire à l’université de Lille. Après l’obtention d’une agrégation d’histoire, en 1960, qu’il prépare à la Sorbonne avec son ami Louis Mermaz, il est professeur au lycée Malherbe à Caen (1961-1968) puis en classes préparatoires (1968-1973).

François Mitterrand, « une irradiation »

Louis Mexandeau adhère en 1952 au Parti communiste, et il milite activement au Syndicat national de l’enseignement secondaire. En 1956, il signe une pétition contre l’envoi du contingent en Algérie, puis s’éloigne progressivement du PCF avec lequel il rompt en 1961. Un an plus tôt, il a épousé Michèle Cusin − fille d’un haut fonctionnaire au cabinet de Léon Blum qui, lors du Front populaire, organisa l’envoi d’armes aux républicains espagnols – avec laquelle il aura trois enfants : Nicolas, Cécile et Aurélie.

En 1965, pendant la campagne présidentielle, il rencontre François Mitterrand – « une sorte d’irradiation », dira-t-il –, dont il devient un inconditionnel. Il implante la convention des institutions républicaines dans le Calvados et, en 1971, il rejoint le PS, régnant sans partage sur son fief normand jusqu’en 2000. Après une tentative malheureuse en 1968, il est élu, le 11 mars 1973, député du Calvados, réélu en 1978, en 1981, en 1986, en 1988, en 1993 et enfin en 1997. Il sera aussi conseiller général du Calvados (1973-1992), conseiller municipal de Caen (1983-2008) – sans jamais réussir à être élu maire, en partie en raison de conflits internes au PS – et conseiller régional de Basse-Normandie de 1986 à 2004.

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