le Pantsir aurait été modifié pour être en mesure de détecter et d’engager des drones légers ayant une faible observabilité, comme ceux employés par les combattants syriens
Le Mali, pays d’Afrique de l’Ouest, a connu une situation instable ces dernières années en raison de conflits armés, de la présence de groupes terroristes et de la lutte contre ces derniers.
Dans ce contexte, l’armée malienne a cherché à renforcer ses capacités militaires en équipant ses forces de systèmes sophistiqués de défense aérienne, tels que le SA-22 (Pantsir), qui est capable d’abattre des cibles à une altitude de 15 000 mètres avec une portée de 36 kilomètres.
Le Mali disposerait de Pantsir-SM avec les nouveaux missiles 57E6M-E à la portée étendue. “Le système a semble t il retrouvé une efficacité conforme aux attentes en Russie, et aurait éliminé plus de 100 drones au cours des nombreuses attaques menées contre Hmeimim, dont la dernière eut lieu le 19 janvier”.
Cependant, l’arrivée d’instructeurs russes au Mali soulève des inquiétudes chez les États-Unis quant à l’utilisation de ces systèmes de défense aérienne dans le pays.
En effet, ces militaires ont l’habitude d’utiliser de tels matériels en Libye et au Donbass, où ils ont été impliqués dans le conflit contre la Malaysia Airlines.
Cela pourrait entraîner le déploiement d’autres systèmes de défense antiaérienne, ce qui pourrait potentiellement augmenter les risques pour l’aviation civile. Les États-Unis ont exprimé leur préoccupation face à cette situation, appelant le gouvernement malien à être vigilant quant à l’utilisation de ces systèmes sophistiqués de défense aérienne.
De plus, certains groupes extrémistes/rebelles au Mali sont soupçonnés de posséder ou d’avoir accès à des systèmes portables de défense aérienne (ou MANPADS), qui peuvent être utilisés pour abattre des avions civils ou militaires.
Cela représente une menace pour la sécurité de l’aviation civile dans la région, qui doit être prise en compte par toutes les parties concernées.
La FAA (La Federal Aviation Administration, une agence gouvernementale chargée des réglementations et des contrôles concernant l’aviation civile aux États-Unis) a mis le gouvernement malien en garde ici https://www.faa.gov/air_traffic/publications/us_restrictions/%20Background-Notice_Mali-23-FEB-2023.pdf
L’usage de systèmes sophistiqués de défense aérienne tels que le SA-22 (Pantsir) peut être dangereux pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, ces systèmes sont capables de détecter et d’abattre des cibles aériennes à haute altitude et à longue portée. S’ils sont mal utilisés, ils peuvent potentiellement abattre des avions civils ou militaires non ciblés, représentant ainsi un risque pour la sécurité de l’aviation civile.
De plus, avec l’arrivée de militaires russes au Mali, qui ont l’habitude d’utiliser ces types de matériels en Libye et au Donbass, il y a une possibilité que d’autres systèmes antiaériens soient déployés dans la région, par d’autres puissances militaires, augmentant ainsi les risques pour l’aviation civile.
Les systèmes sophistiqués de défense aérienne, tels que le SA-22 (Pantsir), peuvent offrir plusieurs avantages dans la lutte contre le terrorisme au Mali.
Tout d’abord, ces systèmes permettent de détecter et d’abattre des cibles aériennes à haute altitude et à longue portée, offrant ainsi une protection contre les attaques aériennes potentielles des groupes terroristes.
En outre, l’équipement de l’armée malienne en systèmes sophistiqués de défense aérienne témoigne de la volonté du pays de renforcer ses capacités de défense et de se protéger contre les menaces terroristes.
Cela peut contribuer à dissuader les groupes terroristes de mener des attaques aériennes contre le Mali.
Enfin, en renforçant les capacités de l’armée malienne, l’utilisation de systèmes sophistiqués de défense aérienne peut aider à réduire la dépendance du pays à l’égard des forces étrangères dans la lutte contre le terrorisme.
Pansir-S – image d’illustration
Et Ailleurs ?
Plusieurs pays en Afrique et dans le monde utilisent des systèmes sophistiqués de défense aérienne similaires au SA-22 (Pantsir). Voici quelques exemples :
- Algérie : l’Algérie a acquis des systèmes de défense aérienne russes, notamment le système de missile sol-air S-400, considéré comme l’un des systèmes les plus avancés au monde.
- Égypte : l’Égypte a acquis des systèmes de défense aérienne russes, dont le système de missile sol-air S-300, pour renforcer ses capacités de défense.
- Arabie Saoudite : l’Arabie Saoudite a acquis des systèmes de défense aérienne américains, notamment le système de missile sol-air Patriot, pour protéger ses installations stratégiques.
- Iran : l’Iran a développé ses propres systèmes de défense aérienne, notamment le système de missile sol-air Bavar-373, qui a été déployé pour protéger les installations stratégiques du pays.
- Russie : la Russie est un des principaux fournisseurs de systèmes de défense aérienne dans le monde, avec des équipements tels que le système de missile sol-air S-400 et le système de missile sol-air Pantsir.
Il est important que les autorités maliennes travaillent en étroite collaboration avec la communauté internationale pour identifier et minimiser ces risques, tout en renforçant les capacités de leur armée pour faire face aux menaces potentielles.
En dépit de ces inquiétudes, la montée en puissance de l’armée malienne et l’équipement de ses forces en systèmes sophistiqués de défense aérienne sont une source de fierté pour le pays.
Cela témoigne de la volonté des autorités maliennes de protéger leur territoire et de garantir la sécurité de leurs citoyens.
En somme, les enjeux géostratégiques et les risques pour la sécurité de l’aviation civile liés à l’utilisation de systèmes sophistiqués de défense aérienne au Mali doivent être pris en compte par toutes les parties concernées. (c) image d’illustration
Pour une utilisation efficiente et sécurisée des systèmes sophistiqués de défense aérienne au Mali, il est important de prendre des précautions appropriées, notamment :
- Formation et supervision des opérateurs : Les opérateurs des systèmes de défense aérienne doivent être correctement formés pour garantir une utilisation efficace et sécurisée des équipements. Il est également important de mettre en place des mécanismes de supervision pour garantir que les opérateurs suivent les procédures appropriées.
- Protocoles de sécurité clairs : Des protocoles de sécurité clairs doivent être mis en place pour les vols civils et militaires dans la région, afin de minimiser les risques pour la sécurité de l’aviation civile.
- Coopération internationale : Le Mali doit travailler en étroite collaboration avec la communauté internationale pour identifier les menaces potentielles et y faire face, en partageant des informations et en mettant en place des mécanismes de coordination.
- Évaluation des risques : Des évaluations régulières des risques pour la sécurité de l’aviation civile doivent être menées pour identifier les vulnérabilités et mettre en place des mesures de sécurité appropriées.
- Communication efficace : Une communication efficace entre les différentes parties prenantes est essentielle pour minimiser les risques et garantir une utilisation efficace et sécurisée des systèmes de défense aérienne.
Cela permettra de renforcer la sécurité du pays tout en minimisant les risques pour l’aviation civile.
Séga DIARRAH
Président BI-TON
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