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Les syndicats de policiers « consternés » par les déclarations du procureur sur la responsabilité du brigadier

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“Selon les investigations et les éléments collectés, le parquet estime que les conditions légales pour l’usage de l’arme ne sont pas remplies.”
En une phrase, Pascal Prache, procureur de la République à Nanterre, a logiquement ouvert la voie à des réquisitions de placement en détention du brigadier motocycliste auteur du tir qui a coûté la vie à Nahel M., mardi matin, à l’occasion d’un refus d’obtempérer. Cette décision, peu fréquente dans ce type de dossier, a aussitôt suscité la colère des organisations syndicales de policiers, qui accusent le gouvernement d’ingérence dans une procédure judiciaire en cours et dénoncent la “pression” mise sur les magistrats.

Suivre notre live :
Mort de Nahel M. à Nanterre, en direct : le policier mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire

Interrogée sur les faits, mercredi, lors d’une séance de questions au gouvernement devant le Sénat, et alors que le policier était toujours entendu sous le régime de la garde à vue, la première ministre, Elisabeth Borne, avait estimé que “les images choquantes diffusées hier montrent une intervention qui ne semble manifestement pas conforme aux règles d’engagement de nos forces de l’ordre”, en référence à une séquence vidéo devenue virale, tournée sur les lieux mêmes du contrôle mené par le policier et l’un de ses collègues. Quelques heures auparavant, le président de la République avait qualifié le tir du policier “d’inexcusable et d’injustifiable”.

“Tous les policiers sont atterrés par ces réquisitions aberrantes, estime Davido Reverdy, secrétaire national du syndicat Alliance pour la province. Il n’y a aucun risque de non-représentation ou de réitération de la part du collègue. La justice de la rue et des réseaux sociaux fait flancher le pouvoir, qui se trompe en pensant acheter la paix sociale avec des déclarations comme celles du président de la République, qui a condamné par avance notre collègue. “ « Lorsque le président de la République qualifie d’inexcusable et d’inexplicable le geste de notre collègue, il donne une couleur au dossier », renchérit Grégory Joron, patron du syndicat SGP-Unité FO, qui considère que les réquisitions de placement en détention du policier auteur du tir “faisaient peu de doutes compte tenu de la pression politique, médiatique et de l’ampleur des violences urbaines en cours”.

Lire aussi l’éditorial du “Monde” :
Mort de Nahel M. : ce qu’impose le drame de Nanterre

Seule voix dissonante parmi les organisations professionnelles représentatives, la CGT-Police a appelé, dans un communiqué, à “procéder à une profonde réforme de l’usage de la force publique, de son cadrage et du fonctionnement global du service public de la police” face à un “drame pour ce jeune homme et sa famille que nous ne pouvons ni banaliser ni minimiser”.

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