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Les deux autres passagers donnent leur version des faits

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Des versions qui concordent. Les deux autres occupants de la Mercedes Classe A jaune conduite par Nahel M., 17 ans, tué mardi 27 juin par un policier à Nanterre, se sont exprimés sur les faits.

Alors que les éléments de langage distillés dans un premier temps par des sources policières évoquaient un véhicule fonçant sur deux agents dans l’intention de les percuter, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et authentifiée par Le Monde semble prouver que le véhicule conduit par l’adolescent ne menaçait pas directement les fonctionnaires de police.

Agé de 17 ans comme son ami Nahel M., Fouad (son prénom a été changé), le passager avant, a été entendu pendant quatre heures par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) comme témoin dans l’enquête ouverte pour homicide volontaire, selon Franceinfo. Connu des services de police, il a répondu lundi 4 juillet à une convocation de la « police des polices » et s’en est tenu à la version des faits qu’il avait déjà livrée dans la presse, au Parisien notamment, et sur les réseaux sociaux.

Selon ses propos, rapportés par nos confrères de Franceinfo, les trois jeunes circulaient dans un véhicule qui leur avait été prêté. Il affirme qu’aucun d’eux n’avait consommé de drogue ni d’alcool et que le ton est très vite monté lorsqu’ils ont été rattrapés par les deux motards de la police. Il ajoute que les deux fonctionnaires ont tour à tour mis un coup de crosse à Nahel M. Selon son témoignage, le policier présent au niveau de Nahel a crié : « bouge pas ou je te mets une balle dans la tête », tandis que le second motard a ajouté « shoote-le ». Toujours selon ses dires, lorsque Nahel a reçu un troisième coup de crosse, il a lâché la pédale de frein. La Mercedes au volant de laquelle se trouvait le jeune homme étant automatique, cela aurait provoqué son redémarrage et le policier situé près du jeune homme lui a alors tiré dans le thorax.

L’adolescent explique qu’il a alors paniqué et pris la fuite, de peur que les policiers lui tirent également dessus.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le drame de Nanterre heure par heure, du contrôle routier de Nahel M. à la marche blanche pour l’adolescent tué

« C’est un fou, il a tiré »

Dans un article publié lundi soir, Le Parisien assure avoir reçu un texte écrit par le troisième occupant de la voiture, Adam (son prénom a été changé), 14 ans, installé à l’arrière de la voiture et interpellé par la police immédiatement après le drame.

D’après le père de l’adolescent, rencontré par nos confères, son fils était sur le chemin du collège, à Nanterre (Hauts-de-Seine), quand Nahel M., son « grand frère du quartier » passant par là au volant de la Mercedes, lui aurait proposé de l’emmener passer les épreuves du brevet. « Mon fils ne savait pas que Nahel n’avait pas de permis de conduire, ni qu’il était encore mineur », précise Georges, dont le prénom a aussi été changé. Adam se serait installé sur la banquette arrière, le siège passager avant étant déjà occupé par Fouad.

Quand les deux policiers à moto de la direction de l’ordre public et de la circulation somment la Mercedes de s’arrêter, Nahel refuse d’obtempérer, confirme le père d’Adam. La voiture est prise dans un embouteillage, et les policiers descendus de leurs motos se postent sur son côté gauche. Selon le récit d’Adam, ils « ont pointé leurs armes sur Nahel ». Toujours selon ses dires, ils auraient frappé Nahel M. d’« environ trois » coups et celui-ci aurait essayé de « se protéger la tête ». Ensuite, l’un des agents aurait dit à Nahel M. « qu’il allait lui mettre une [balle] dans la tête ».

Le jeune conducteur aurait alors « lâché le frein sûrement par panique, en essayant de se protéger », toujours selon son récit. « La voiture a avancé toute seule. C’était une automatique. Et le policier a dit à son collègue de tirer. Et le coup est parti », ajoute ce passager auprès de nos confrères. Adam affirme qu’après avoir été touché, Nahel s’est exclamé : « C’est un fou, il a tiré. » La Mercedes aurait alors accéléré d’un coup avant de s’encastrer place Nelson-Mandela. Parvenant à s’extraire du véhicule, le passager arrière est aussitôt interpellé. Toujours selon Le Parisien, le texte de ce témoin mentionne que le policier qui n’était pas l’auteur du tir aurait ensuite sermonné son collègue en lui disant qu’il « n’aurait pas dû tirer parce qu’ils allaient faire un barrage plus loin ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Emmanuel Blanchard, politiste : « La France a une histoire longue de racialisation de l’emprise policière »

Le Monde

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