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Le test du Chamallow : mettre à l’épreuve la résistance à la frustration

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Certains palpent le Chamallow, l’approchent de leur bouche, le reniflent, en déchirent de tout petits morceaux. D’autres se cachent les yeux, se racontent des histoires, se balancent sur leur chaise, essayent de s’endormir. L’adulte qui a déposé le cube de guimauve sur la table avant de quitter la pièce a promis qu’ils en auraient un second s’ils peuvent attendre son retour pour le manger. Tiendront-ils quinze minutes? Les stratégies plus ou moins efficaces, mais toujours adorables, déployées par les enfants de 3 à 5 ans pour tuer le temps ont contribué à faire du “test du marshmallow” – l’appellation courante du Stanford Marshmallow Experiment – l’une des études de psychologie les plus connues du grand public. Sur YouTube, des dizaines de reproductions amateurs de l’expérience, certaines filmées dans la cuisine familiale, font de la concurrence aux vidéos de bébés animaux.

C’est dans sa propre cuisine que le psychologue américain Walter Mischel (1930-2018) a inventé cette épreuve de patience à la fin des années 1960. Né à Vienne et élevé à Brooklyn après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie, en 1938, ce théoricien de la personnalité est alors professeur à l’université Stanford, en Californie. Par curiosité, il fait d’abord l’expérience avec ses filles de 3, 4 et 5 ans. Puis la crèche de Stanford lui ouvre ses portes : associée au département de psychologie, la Bing Nursery dispose même d’une pièce attitrée, dite “surprise room”, ou “salle des surprises”, où les universitaires peuvent mener des recherches impliquant des enfants d’âge préscolaire.

De 1968 à 1974, plus de 500 filles et garçons participent à l’étude de Walter Mischel, un tiers parvient à ne pas craquer. Le psychologue montre aussi qu’on peut apprendre aux enfants à s’autodistraire pour mieux tolérer la frustration. Mais cette recherche passe presque inaperçue, et il s’en retourne à ses travaux plus influents sur la personnalité.

Différer une récompense

Il faut attendre la fin des années 1980 pour que le test du Chamallow fasse irruption dans la conscience collective grâce à la publication d’une enquête de suivi auprès des participants. Curieux de leur devenir, le chercheur a contacté les parents et les éducateurs de ses “cobayes” pour prendre de leurs nouvelles. Malgré la taille modeste de l’échantillon – 185 sujets -, ses résultats retiennent l’attention : en moyenne, ceux qui avaient su patienter à la crèche ont à l’adolescence de meilleures notes et davantage d’amis. Soudain propulsés par des financements, Walter Mischel et ses collègues suivent le groupe à la vingtaine, puis à la trentaine, constatant que ceux qui n’avaient pas mangé la guimauve ont tendance à devenir des adultes plus diplômés, plus riches et plus minces que les autres.

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