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la stratégie extrémiste de la junte, qui rejette les accords militaires avec la France

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Manifestation à Niamey, le 3 août 2023.

A trois jours d’un ultimatum fixé par les pays de la région pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, avec, à la clé, une possible intervention militaire, les putschistes au pouvoir à Niamey ont ouvert la voie, jeudi 3 août, à une escalade aux conséquences imprévisibles.

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le colonel-major Amadou Abdramane a annoncé que « face à l’attitude désinvolte et la réaction de la France relativement à la situation » au Niger, « le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie [CNSP, militaires au pouvoir], décide de dénoncer les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec cet Etat ». Ces accords concernent, notamment, le « stationnement » du détachement français et le « statut » des militaires présents dans le cadre de la lutte antidjihadiste. Paris, qui compte 1 500 soldats déployés au Niger, avait évacué 577 de ses ressortissants du pays mardi et mercredi. Les ambassadeurs du Niger en France, aux Etats-Unis, au Nigeria et au Togo ont été démis de leurs fonctions.

Depuis le coup d’Etat du 26 juillet, qui a mené au renversement du président Mohamed Bazoum, les différents contingents militaires – au total plusieurs milliers de soldats, principalement occidentaux – engagés au côté des Forces armées nigériennes (FAN) dans la lutte antidjihadiste, faisaient le gros dos. Français, Américains, Italiens, Allemands et quelques autres se montraient discrets, cantonnés dans leurs bases respectives à Niamey ou à travers le pays, ne sachant quel serait leur avenir dans un pays devenu central, au fil des ans, dans la lutte contre les groupes djihadistes du Sahel. Le Niger, leur partenaire de choix il y a encore huit jours, est désormais menacé d’une intervention militaire menée par une force régionale soutenue, au moins de façon politique, par les Occidentaux, et destinée à rétablir au pouvoir le président renversé, détenu par les putschistes.

Rapprochement avec la Russie

L’ultimatum fixé par la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) – l’organisation régionale présidée actuellement par le Nigeria –, expire dimanche et l’hypothèse d’une intervention militaire, chaque jour plus tangible, fait grimper la tension entre le Niger et ses voisins. Les chefs d’état-major de la Cédéao étaient réunis à Abuja, la capitale nigériane jusqu’à vendredi soir, alors que plusieurs armées ouest-africaines, dont celle du Sénégal, se sont dites prêtes à intervenir, même si l’organisation présente encore la possibilité d’une opération militaire comme « la dernière option sur la table ».

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