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Le quatorzième dalaï-lama sera-t-il le dernier ? Le casse-tête de la succession de Tenzin Gyatso Translation: Le quatorzième dalaï-lama sera-t-il le dernier ? Le casse-tête de la succession de Tenzin Gyatso

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Retrouvez tous les épisodes de la série « Dalaï-lama, l’incroyable destin » ici.

Avec sa frimousse juvénile, Sonam Tsering a l’air d’un éternel étudiant, derrière ses lunettes rondes cerclées de métal. Pourtant, cela fait un moment que ce réfugié tibétain a quitté l’université : à 31 ans, il est le secrétaire général du Congrès de la jeunesse tibétaine (TYC), seule organisation de la diaspora à avoir osé critiquer certaines décisions du dalaï-lama. Le TYC estime notamment qu’il est nécessaire de continuer à revendiquer l’indépendance du Tibet, contrairement aux positions prises par le leader tibétain dans les années 1980. Mais peu importent les divergences politiques : pour ce jeune homme établi à Dharamsala, la “capitale” indienne du gouvernement en exil, la perspective de la disparition du chef spirituel est une source d’anxiété. Le “Joyau Précieux”, comme ses adeptes l’appellent, a célébré ses 88 ans le 6 juillet dernier et, bien qu’il ait prédit qu’il vivrait jusqu’à l’âge de 113 ans, de nombreuses incertitudes entourent la question de sa succession.

L’intéressé ne fait rien pour dissiper les inquiétudes de ses compatriotes. N’a-t-il pas insinué à plusieurs reprises qu’il pourrait être le dernier de sa lignée, c’est-à-dire mettre fin à la réincarnation en tant que dalaï-lama ? Ce qui signifierait la fin d’une lignée remontant au XIVe siècle. “Je suis certain que Sa Sainteté se réincarnera”, affirme cependant Sonam Tsering, les coudes posés sur une longue table, dans la salle de réunion vitrée qui surplombe les premières contreforts de l’Himalaya.

Mais les Tibétains sont-ils prêts à faire face à l’inéluctable ? “Sa Sainteté nous laissera les instructions, c’est certain”, répond le secrétaire général du TYC. Pour l’instant, il faut cependant reconnaître que lesdites instructions tardent à être imprimées. Et pour cause : le dalaï-lama étant maintenant en Inde plutôt qu’au Tibet, sa succession sera organisée dans ce pays. Les traditions associées à ce rituel très particulier devront être réinterprétées, voire réinventées, loin de l’environnement qui les a vues naître. De plus, la situation politique n’a plus rien à voir avec celle qui prévalait en 1933 lors du décès de son prédécesseur, Thupten Gyatso. Les Chinois, colonisateurs du Pays des Neiges depuis 1959, ont déjà fait connaître – ô ironie pour un système prônant le matérialisme dialectique ! – leur opinion selon laquelle la succession du “Bouddha de la compassion” est une affaire les concernant au plus haut point.

Déclarations contradictoires

De son côté, le chef spirituel du vajrayana (le bouddhisme tibétain) n’a pas contribué à clarifier une situation dont dépend pourtant la pérennité d’une institution créée avec Gendun Drub (1391-1474), premier dalaï-lama. Tenzin Gyatso, le “14e“, s’est même appliqué ces dernières années à semer le trouble, multipliant les déclarations plus ou moins contradictoires et laissant la porte ouverte. Peut-être un peu trop.

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