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Le projet de stratégie enfin dévoilé pour la biodiversité en France.

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Des haies en bordure de prairie, au Bô (Calvados), le 28 mai 2023.

Les 150 camarades du Comité national de la biodiversité (CNB) ne pourront échapper aux devoirs de vacances. Après une longue attente, le gouvernement leur a présenté, jeudi 20 juillet, le projet de nouvelle stratégie nationale biodiversité (SNB3). Un document de 300 pages sur lequel ils doivent formuler un avis d’ici à fin septembre. Le texte détaille trente-neuf mesures à mettre en œuvre d’ici à 2030, regroupées autour de quatre axes principaux : réduire les pressions, restaurer les écosystèmes dégradés, mobiliser tous les acteurs et disposer des moyens permettant d’atteindre ces ambitions.

L’enjeu de cette feuille de route est majeur, alors que les espèces disparaissent à un rythme sans précédent, à l’échelle mondiale comme en France. « Notre stratégie pour la biodiversité est claire : stopper, puis inverser l’effondrement du vivant sur la décennie, avait rappelé la première ministre, Elisabeth Borne, le 12 juillet. Pour cela, nous voulons actionner tous les leviers à notre disposition. »

Ce projet de SNB3 était attendu de longue date et aura eu le temps de passer entre les mains de trois secrétaires d’Etat avant d’être finalisé. Jeudi 20 juillet, en début d’après-midi, la secrétaire d’Etat à l’écologie, Bérangère Couillard, était au côté du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, pour présenter ces travaux au CNB (qui réunit des représentants des associations de protection de la nature, mais aussi des collectivités territoriales, des entreprises…). Quelques heures plus tard, elle était officiellement nommée à la lutte pour l’égalité femmes hommes et remplacée par Sarah El Haïry (jusqu’ici chargée de la jeunesse), dont le périmètre est restreint à la biodiversité.

Initialement, cette stratégie aurait dû être dévoilée par Bérangère Abba, secrétaire d’Etat de 2020 à 2022, lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Finalement, seul un « premier volet » a été présenté en mars 2022. Le bilan de la précédente stratégie (2011-2020) a été dressé il y a plusieurs années. Et il n’est pas bon : non seulement la France n’a pas réussi à mettre un terme à la perte de biodiversité, mais celle-ci s’est encore aggravée. Au cours de la dernière décennie, par exemple, plus du tiers des sites humides emblématiques ont vu leur état se dégrader. Les populations d’oiseaux spécialistes des milieux agricoles ont chuté de 39 % entre 1989 et 2019, et celles de chauves-souris de 43 % depuis 2006.

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Un texte solide et bien construit

« Les objectifs de la SNB2 ne sont globalement pas en voie d’être atteints, écrivaient les auteurs du bilan réalisé en 2020. De nombreuses pressions (artificialisation, pollutions, changement climatique, espèces envahissantes…) présentent une dynamique d’augmentation. » Parmi les causes identifiées de cet échec : un manque de portage politique, des moyens humains et financiers insuffisants et la faiblesse juridique de la stratégie.

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