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Le policier en détention pris pour cible : deux enquêtes ouvertes

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Sur le lieu de la mort de Nahel M., 17 ans, tué par un policier à Nanterre, le 27 juin, lors d’un contrôle routier.

Le parquet de Compiègne a annoncé, vendredi 7 juillet, avoir ouvert une enquête après la divulgation par Oise Hebdo du nom de famille et de la commune de résidence du policier auteur du tir mortel sur Nahel M., 17 ans, à Nanterre le 27 juin lors d’un contrôle routier. L’article est, en outre, illustré d’une photo du policier issue du site Copains d’avant.

Cette enquête a été ouverte pour diffusion « d’informations permettant d’identifier ou de localiser une personne dépositaire de l’autorité publique » aux fins de l’exposer lui ou sa famille à un risque « d’atteinte à la personne ou aux biens », a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) la procureure, Marie-Céline Lawrysz.

La section de recherches de la gendarmerie d’Amiens a été chargée de l’enquête.

Jeudi soir, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé sur Twitter avoir saisi la procureure de la République de l’Oise afin d’obtenir le retrait de l’article d’Oise Hebdo. « Malgré nos demandes de retrait de ce contenu irresponsable, celle-ci [la publication] persiste », avait ajouté le ministre. « Je m’étonne de la décision du ministre d’agir immédiatement contre Oise Hebdo alors que l’information circule sur Internet depuis six jours », avait réagi auprès de l’AFP le directeur du journal, Vincent Gérard.

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Des menaces de mort, publiées sur Twitter

L’article 39 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, qui interdit de diffuser l’identité de policiers dont les missions exigent l’anonymat, « n’interdit pas de divulguer l’identité » de ce policier, a affirmé le journal dans un tweet vendredi, en donnant à nouveau son nom complet. « L’information consiste aussi à connaître le nom de gens et à savoir d’où ils viennent », a également insisté M. Gérard vendredi, en assurant qu’il n’avait aucune « intention délibérée de nuire ». « Je ne vois pas ce qui oblige un média local à parler uniquement de la fête des fruits rouges », a-t-il encore déclaré.

Par ailleurs, le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) enquête sur des menaces de mort, publiées sur Twitter, visant ce policier, a appris l’AFP vendredi auprès du parquet de Paris. Laurent-Franck Liénard a déclaré avoir déposé plainte auprès du commissariat du 17arrondissement de Paris pour des menaces de mort contre lui-même et contre son client. Il n’a pas fait d’autres commentaires.

Interrogée sur la protection du domicile du policier, la préfecture de l’Oise assure que « toutes les dispositions » ont été prises « pour protéger les personnes qui ont besoin de l’être ».

La mort du jeune Nahel M. a embrasé le pays, provoquant plusieurs nuits de violences, d’incendies de voitures, de saccages de bâtiments publics et de pillages dans de nombreuses villes de France. Mis en examen pour homicide volontaire et écroué le 29 juin, le policier auteur du tir a été maintenu en détention jeudi.

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