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Le char Leclerc en plein processus de rajeunissement

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Un char Leclerc XLR produit par le consortium KNDS, qui regroupe et KMV et Nexter, le 13 juin 2018.

Sous l’immense hangar, une demi-douzaine de chars Leclerc gisent tels des scarabées éventrés. Alignés les uns à côté des autres, les monstres de près de 60 tonnes ont été comme découpés, leur tourelle extraite du châssis, leurs chenilles déroulées à même le sol. Trente opérateurs s’affairent autour des carcasses. “Tous les éléments vont être déposés puis remontés, avec de nouveaux équipements plus modernes, explique Thomas N., le responsable de l’atelier (les noms des employés ne sont pas donnés pour des raisons de sécurité). Chaque unité va nous demander six mois de travail.”

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C’est ici, dans l’usine KNDS de Roanne (Loire), que le fer de lance de l’armée de terre se prépare à affronter les prochaines décennies. Lancé en 2015, le programme de rénovation du char Leclerc entre dans sa phase active. Les deux premiers blindés modernisés, appelés XLR, ont été livrés en juin et seize autres devraient suivre d’ici à la fin de l’année. Objectif fixé par la direction générale de l’armement à l’entreprise franco-allemande, issue de la fusion, en 2015, entre Nexter et Krauss-Maffei Wegmann : prodiguer une cure de rajeunissement à l’ensemble des chars de l’armée française, soit 200 unités, d’ici à 2029.

Considéré comme l’un des blindés lourds les plus avancés au monde lors de son entrée en service, en 1993, le Leclerc n’est plus tout jeune et se devait d’être modernisé pour rester compétitif sur le champ de bataille : délaissé après la fin de la guerre froide, le char de combat est redevenu indispensable avec la guerre en Ukraine. “C’est le seul engin qui associe puissance de feu, mobilité et protection”, rappelle Marc Chassillan, ancien ingénieur de l’armement et spécialiste des matériels terrestres. Plus question pour une armée moderne de se passer de tels engins, comme l’ont fait les Pays-Bas au début des années 2010.

Réseau Scorpion à bord

La chaîne de fabrication du Leclerc ayant été fermée par Nexter en 2007, faute de nouvelles commandes (seuls la France et les Emirats arabes unis en ont acheté, 406 exemplaires pour la première, 388 pour les seconds), l’Etat a fait le choix de moderniser les unités existantes, en attendant l’hypothétique mise au point d’un nouveau modèle, qui n’est pas attendu avant le milieu des années 2030, au mieux. Quelque 321 millions d’euros ont pour le moment été budgétés pour couvrir le programme XLR, selon Cédric Perrin, vice-président (Les Républicains) de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.

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