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Le cardinal Marc Ouellet est traduit en justice par une religieuse française.

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Le pape François s'entretient avec le cardinal canadien Marc Ouellet (à droite), lors d'un symposium sur le sacerdoce dans la salle Paul-VI, au Vatican, le 17 février 2022.

Mère Marie Ferréol, une religieuse qui, au printemps 2021, avait été renvoyée brutalement, sans explication, de la communauté catholique des dominicaines de Pontcallec, près de Vannes, a demandé, le 3 août, l’assignation en justice du cardinal canadien Marc Ouellet, préfet émérite résidant à Rome. L’ancien préfet de la Congrégation pour les évêques, aujourd’hui âgé de 79 ans, avait signé lui-même le décret de renvoi définitif de Marie Ferréol de cette communauté traditionaliste qui coiffe plusieurs établissements d’enseignement, comme l’école Saint-Pie-X à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), et dont elle était membre depuis trente-quatre ans, exigeant également qu’elle quitte son habit.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le Vatican confirme l’expulsion sans explication de mère Marie Ferréol, religieuse de Pontcallec

La religieuse – Sabine Baudin de La Valette de son vrai nom – le poursuit en responsabilité civile« pour les fautes qu’il a commises et le préjudice matériel et moral qu’elle a subi », indique son avocate, Me Adeline Le Gouvello, du barreau de Versailles. Ont également été assignés Jean-Charles Nault, père abbé de l’abbaye Saint-Wandrille (Seine-Maritime), où le cardinal Ouellet passe chaque année une partie de son été, et Emmanuelle Desjobert, mère abbesse de Sainte-Marie-de-Boulaur (Gers).

C’est à la suite de leur double visite apostolique que Marie Ferréol, âgée aujourd’hui de 57 ans, avait été exclaustrée de Pontcallec et exfiltrée à l’abbaye Saint-Pierre-de-Solesmes, dans la Sarthe, sans pouvoir entrer en contact ni avec sa famille ni avec son ancienne communauté. Mère Ferréol poursuit également l’association syndicale des dominicaines du Saint-Esprit. L’audience est prévue à Lorient (Morbihan) le 4 octobre.

« Elle a perdu sa vie »

Au motif de la confidentialité, la religieuse n’a jamais su de quels faits elle aurait été coupable, en dépit de ses demandes répétées, et n’a jamais été entendue. Jean-Charles Nault avait seulement précisé au Monde qu’il ne s’agissait pas d’un problème« sexuel » ou d’une affaire de mœurs. Le Vatican n’avait, lui, pas donné suite au« recours » de la dominicaine de Pontcallec, qui s’était adressée au pape François.

Ecrivain et membre de l’Académie française, l’avocat François Sureau s’était indigné, dans une tribune au Monde, qu’on ait« transformé le droit canon en chiffon de papier », regrettant que le principe du contradictoire, « auquel s’attachent tous les systèmes de droit civilisé, n’ait simplement pas été respecté ». Après avoir tenté de nombreuses démarches pour trouver une solution tant canonique que matérielle, mère Marie Ferréol s’est résolue à contrecœur à cette action judiciaire, précise Me Le Gouvello.

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