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La stratégie française de lutte contre les incendies : coûteuse mais efficace

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Ravitaillement en eau d’un avion de lutte contre les incendies Air Tractor AT-802, lors d’une démonstration des capacités supplémentaires de lutte contre les incendies de forêt. Sur la base aérienne militaire 118 de Mont-de-Marsan (Landes), le 1ᵉʳ août 2023.

Algérie, Grèce, Italie, Espagne, Portugal : les pays du pourtour méditerranéen et du sud de l’Europe ont été frappés par de violents incendies en juillet. La France, elle, semble avoir échappé, à ce jour, à ces grands feux. Comparée à l’été 2022, marqué par les mégafeux en Gironde, qui avaient vu partir en fumée plus de 20 000 hectares de forêts, la situation est relativement calme. Entre les 1er janvier et 31 juillet, quelque 9 000 hectares ont brûlé selon l’Office national des forêts (ONF), un nombre qui est légèrement inférieur à la moyenne des dix dernières années (environ 10 000 hectares), précise Christophe Chantepy, de l’agence de défense des forêts contre l’incendie. Bien en deçà des 47 000 hectares partis en fumée dans la même période en 2022.

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Les gigantesques incendies de Gironde montrent le besoin de repenser la stratégie de lutte contre les feux

« Le calme apparent de cette fin juillet est dû aux précipitations plutôt généralisées dans le Sud à la fin mai et début juin, notamment, puis plus au nord ensuite. La végétation était plus verte, les terres moins sèches, ce qui explique un nombre d’incendies plus faible, analyse ce spécialiste des feux de forêt de l’ONF. Mais avec les températures et les sécheresses de juillet, le pire peut venir en août. »

La météo n’explique pas tout. De fait, si la France semble mieux résister que d’autres pays à la multiplication des grands feux estivaux, c’est en grande partie grâce à sa stratégie d’attaque massive des feux naissants. Pour preuve, si le nombre d’hectares consumés est en relative baisse par rapport à la moyenne de la décennie, celui des départs de feux (4 500 depuis le début de l’année) est peu ou prou identique. Le signe, pour Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), que cette stratégie, adoptée par la France depuis le début des années 1990 – après les gigantesques incendies des étés 1989 et 1990 – est efficace. « Nous avons toujours autant, si ce n’est plus, de départs de feux, avec moins d’hectares brûlés. Grâce à ces attaques rapides et massives des foyers naissants, quatre incendies sur cinq restent contenus dans une enveloppe de moins de dix hectares », explique Eric Brocardi.

« Réduire les temps de transit »

Le principe est simple mais demande des ressources importantes, ce qui explique que d’autres pays, intéressés, peinent à mettre en place cette stratégie. Il faut prépositionner des moyens humains et matériels dans les zones sensibles, dès que les risques sont importants : sécheresse, météo défavorable avec fortes chaleurs et vents importants… « Cet envoi de colonnes de secours dans les zones à risque, dès que les éléments météo sont réunis pour de possibles grands incendies, dans le Sud, mais aussi dans le Sud-Ouest depuis les feux de l’été 2022, permet de réduire les temps de transit », avance le lieutenant-colonel Jean-Paul Bosland, président de la FNSPF.

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