Connect with us

Francais

La préfecture de police interdit le rassemblement prévu samedi après-midi place de la République à Paris.

[ad_1]

La préfecture de police a publié un arrêté interdisant la manifestation organisée place de la République samedi 8 juillet après-midi pour les sept ans de la mort d’Adama Traoré, lors de son interpellation en 2016.

« (…) Le fait d’annoncer un rassemblement la veille pour le lendemain ne permet pas à l’autorité de police de mobiliser les effectifs et [les] moyens nécessaires pour sécuriser le rassemblement, pas plus que cela ne lui permet d’organiser le dispositif de sécurité y afférant », justifie notamment l’arrêté. La préfecture ajoute qu’elle interdit le rassemblement à Paris pour des motifs similaires à ceux qui ont conduit à l’interdiction du rassemblement initialement prévu à Persan et à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), à savoir le contexte des émeutes qui ont suivi pendant cinq jours la mort de Nahel M., mardi 27 juin, tué par un policier. Le préfet de Paris, Laurent Nuñez, argue enfin du fait que deux autres rassemblements autorisés doivent se tenir samedi sur la place de la République, l’un pour le peuple palestinien, l’autre contre l’invasion russe en Ukraine.

Assa Traoré, sœur d’Adama et figure du combat contre les violences policières, avait annoncé, vendredi, qu’elle serait présente « samedi à 15 heures place de la République »pour crier « au monde entier que nos morts ont le droit d’exister, même dans la mort ». Une marche commémorative à Persan et à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) à laquelle elle devait participer avait été dans un premier temps interdite, en raison du « contexte des émeutes » qui ont suivi la mort de Nahel M., le 27 juin, à Nanterre.

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) avait validé, vendredi, en référé, l’arrêté préfectoral interdisant la marche prévue, samedi, à Beaumont-sur-Oise, pour les sept ans de la mort d’Adama Traoré. « Les juges des référés ont estimé que, bien que les violences aient diminué ces derniers jours, leur caractère extrêmement récent ne permet de présumer que tout risque de trouble à l’ordre public ait disparu », a justifié le tribunal dans un communiqué.

La préfecture du Val-d’Oise a demandé sur Twitter « aux organisateurs de bien vouloir respecter cette décision de justice et d’appeler publiquement à ne pas se rendre sur les lieux ». L’interruption de la circulation des trains sur la ligne H en direction de Persan-Beaumont de 10 heures à 19 heures devrait, du reste, compliquer la venue de manifestants.

Lire aussi :

Article réservé à nos abonnés
La marche en mémoire d’Adama Traoré interdite, les organisations de gauche s’insurgent

Possibles « troubles graves à l’ordre public »

« Il n’y a jamais eu d’incidents en sept ans de marche », a regretté la sœur aînée d’Adama Traoré, Assa Traoré. Cette figure du combat contre les violences policières a confirmé, dans un message vidéo diffusé sur Twitter, qu’« il n’y aura pas de marche demain [samedi] à Beaumont-sur-Oise ». « Le gouvernement a décidé de mettre de l’huile sur le feu » et « de ne pas respecter la mort de mon petit frère », a-t-elle affirmé.

Le préfet du Val-d’Oise avait annoncé jeudi soir l’interdiction de cette manifestation annuelle à Beaumont-sur-Oise. Arguant lui aussi des violences de ces derniers jours, qui ont notamment abouti à l’incendie de la mairie de Persan, le préfet Philippe Court a justifié l’interdiction par de possibles « troubles graves à l’ordre public » causés par des « éléments perturbateurs ».

Lire aussi :

Article réservé à nos abonnés
Adama Traoré : la Défenseure des droits demande des « poursuites disciplinaires » contre quatre gendarmes

Dans la foulée, le comité Justice et vérité pour Adama – emmené par Assa Traoré – a déposé un référé-liberté, une procédure d’urgence, pour faire annuler la décision. Il s’agit d’« une marche familiale, avec des enfants dans un cadre champêtre », a déclaré à l’audience Maître Arié Alimi, l’un des trois avocats du comité, en estimant que l’arrêté était « une instrumentalisation politique du droit fondamental de manifester ».

Venu en personne défendre sa mesure devant la justice, le préfet du Val-d’Oise a affirmé ne pas disposer de suffisamment d’effectifs pour assurer la sécurité de l’événement. « Les forces de l’ordre sont épuisées », a-t-il dit à la barre.

« Deuil et colère »

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré, un jeune homme noir de 24 ans, mourait dans la cour de la caserne de Persan, à une trentaine de kilomètres au nord de Paris, peu après son arrestation par des gendarmes au terme d’une course-poursuite.

Cours en ligne, cours du soir, ateliers :

[ad_2]

Continue Reading
Advertisement
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Copyright © 2019 - Le Collectif BI-TON