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La Cour suprême des États-Unis interdit la “discrimination positive” à l’université.

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C’est un symbole progressiste du XXe siècle aux États-Unis que la Cour suprême fait tomber. Un an après avoir supprimé le droit fédéral à l’avortement, la plus haute juridiction américaine, majoritairement conservatrice, a banni l’Affirmative action, une décision rendue publique le jeudi 29 juin, qui était en faveur des minorités à l’entrée des universités et qui avait été instituée par le président Kennedy en 1961. Les six magistrats conservateurs ont jugé, allant à l’encontre de l’avis des trois progressistes, que les procédures d’admission prenant en compte la couleur de peau ou l’origine ethnique des candidats étaient contraires à la Constitution. Beaucoup d’universités ont considéré à tort que la couleur de peau était le fondement de l’identité d’une personne, au lieu de mettre l’accent sur les compétences acquises ou les leçons apprises. Notre histoire constitutionnelle ne tolère pas cela, a écrit le magistrat John Roberts au nom de la majorité. Autrement dit, l’étudiant doit être traité en fonction de ses expériences individuelles, et non pas selon des critères raciaux, a-t-il ajouté. Joe Biden s’est déclaré en fort désaccord avec la décision de la Cour suprême. Il a déclaré lors d’une allocution télévisée : “Je suis fortement, fortement en désaccord avec la décision de la Cour suprême”, qui est revenue sur des décennies de jurisprudence. Les universités ne devraient pas abandonner leur engagement à garantir que les étudiants aient des expériences diverses qui reflètent toute l’Amérique, a-t-il ajouté. Barack Obama, le premier président noir des États-Unis, a souligné que la discrimination positive n’avait jamais été une réponse complète au besoin de construire une société plus juste. Mais elle nous a donné une chance de montrer que nous méritions plus qu’une place à table, a-t-il ajouté sur Twitter. La volte-face de la Cour suprême a suscité des applaudissements à droite. Donald Trump, l’ancien président républicain, a écrit sur Truth Social : “C’est un grand jour pour l’Amérique”, “on revient à un système au mérite”. Chuck Schumer, le chef démocrate du Sénat, a dénoncé une décision mal avisée qui met un obstacle gigantesque sur la route vers plus de justice raciale. Les trois juges progressistes de la Cour ont exprimé leur profond désaccord avec leurs confrères. Sonia Sotomayor a écrit en leur nom : “Six membres non élus de la majorité ont renversé le statu quo sur la base de leur préférence politique”. Certes, la majorité autorise les universités à prendre en compte les expériences personnelles des candidats et l’impact de leur couleur de peau sur leur parcours, mais cela revient à mettre du rouge à lèvres sur un cochon, a-t-elle affirmé. Cet arrêt trouve son origine dans une plainte déposée en 2014 contre les plus anciennes universités privée et publique des États-Unis, Harvard et celle de Caroline du Nord. Les étudiants asiatiques ont accusé ces universités de discrimination. Ils seraient plus nombreux sur les campus si leurs résultats académiques étaient le seul critère de sélection, a-t-on plaidé. Après plusieurs défaites devant les tribunaux, l’affaire a été portée devant la Cour suprême. Ironiquement, la Cour n’a jamais été aussi diverse qu’aujourd’hui, avec deux magistrats afro-américains et une hispanique. Mais la haute juridiction a été profondément remaniée par Donald Trump, qui a nommé six magistrats conservateurs sur neuf. Le gouvernement du président démocrate Joe Biden avait plaidé en vain pour le statu quo. Selon une enquête du Pew Research Center réalisée en avril, la moitié des Américains désapprouvent la discrimination positive sur le critère ethnique, tandis qu’un tiers l’approuvent.

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