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La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest hausse le ton et joue son avenir.

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Le président nigérian, Bola Tinubu (au premier rang, en bleu), et une dizaine d’autres dirigeants d’Afrique de l’Ouest après une réunion d’urgence à Abuja (Nigeria), le 30 juillet 2023.

Jusqu’où ira l’escalade entre le Niger, où une junte a pris le pouvoir le 26 juillet, et les pays de la région, qui, Nigeria en tête, menacent Niamey d’une intervention militaire pour rétablir dans ses fonctions le président élu, Mohamed Bazoum ? Alors que la date d’expiration d’un ultimatum régional fixé au dimanche 6 août approche, le climat se détériore : des pays également dirigés par des putschistes ont pris fait et cause pour la junte nigérienne, lundi 31 juillet.

« Toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali », ont prévenu les porte-parole de ces deux derniers pays, dirigés par des juntes militaires. Lundi, le Mali du colonel Assimi Goïta et le Burkina Faso du capitaine Ibrahim Traoré ont exprimé « leur solidarité » avec le « peuple du Niger », dénonçant « la persistance [des] organisations régionales à prendre des sanctions, mettant en péril l’esprit de panafricanisme ». Ils ont été suivis par la Guinée de Mamadi Doumbouya, qui s’est prononcé en des termes proches.

Camp des « putschistes » contre camp des « démocrates ». La réponse des premiers a été à la mesure de la sévérité des seconds. Dimanche, onze pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avaient menacé d’un « recours à la force », au terme d’un sommet extraordinaire de l’organisation régionale à Abuja, la capitale du Nigeria. Depuis, le schéma d’une intervention militaire terrestre, appuyée par des moyens aériens, avec une forte composante nigériane (les deux pays sont voisins), est envisagé de façon de moins en moins hypothétique. Le chef des armées nigérianes, le général Christopher Musa, a affirmé lundi : « Nous sommes prêts. » S’agit-il d’une forme de pression psychologique ? La France, qui soutient l’initiative de la Cedeao visant à rétablir le pouvoir légitime au Niger, a en tout cas annoncé mardi matin que, « face à la dégradation de la situation sécuritaire au Niger et profitant du calme relatif dans Niamey », une opération d’évacuation de ses ressortissants par voie aérienne devait débuter « dès aujourd’hui ».

C’est la première fois depuis le début de la série des putschs dans la région – deux au Mali, deux au Burkina Faso, un en Guinée depuis 2020 – que la Cedeao se montre aussi sévère. Elle a donné sept jours au général Abdourahamane Tiani et à ses hommes pour rétablir dans ses fonctions le président élu du Niger, Mohamed Bazoum.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Coup d’Etat au Niger : le général Tiani, un nouveau dirigeant au pouvoir fragile

Ces pays ont également ordonné un blocus économique du Niger et la suspension « immédiate » de « toutes les transactions commerciales et financières » avec ce pays, dont le gel des avoirs et une interdiction de voyager des officiers putschistes. « Toutes les mesures nécessaires seront prises et pourront « inclure l’usage de la force » à l’expiration de l’ultimatum, ont-ils prévenu. « La fermeté, la fermeté, et encore la fermeté, assène un ministre ouest-africain, il faut arrêter cette spirale démoniaque ! »

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