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Féminicide de Hadjira B. à Franconville : la responsabilité de la justice

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Ce féminicide, le 59e depuis le début de l’année selon la Fédération nationale des victimes de féminicides (FNVF), aurait-il pu être évité ? C’est la question qui taraude Hamza, le frère de Hadjira B., depuis le meurtre de cette dernière à l’âge de 45 ans, le 20 juillet, sous les coups de couteau de son conjoint, Azzedine B., 51 ans, à leur domicile familial de Franconville (Val-d’Oise). Les deux enfants du couple, âgés de 2 ans et 4 ans, présents au domicile au moment du drame, ont immédiatement été placés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du département au titre du « protocole féminicide ». « En revanche, les proches de Hadjira, comme son frère Hamza et sa famille, n’ont bénéficié d’aucune aide médico-psychologique ou légale », regrette Sylvaine Grevin, présidente de la FNVF. Saisie par Hamza, une juge des enfants de Pontoise a décidé vendredi 4 août de lui accorder la garde des enfants qui ont déjà habité un temps chez leur oncle.

L’affaire, révélée par Le Parisien et confirmée au Monde par l’avocate de Hamza, Me Pauline Rongier, débute formellement le 7 janvier. Ce jour-là, la sœur de Hamza, entendant au téléphone les insultes et menaces dont la couvre son mari, appelle le commissariat de Franconville. Les policiers, qui interviennent sur place, conseillent alors à Hadjira B. de retourner à son domicile familial et demandent au mari de rester là où il vit à ce moment-là, chez ses parents. En effet, à partir de l’été 2022, soupçonnant sa femme d’adultère, Azzedine B. a imposé à sa femme de vivre chez ses parents à lui afin qu’une surveillance permanente soit exercée sur ses faits et gestes.

Le 10 janvier, une plainte est déposée par Hadjira B. contre son mari pour violences psychologiques et physiques : elle évoque des crachats, des insultes et un coup de poing au visage. Deux jours plus tard, elle dépose une main courante car il a fait changer les serrures du domicile familial auquel elle ne peut plus accéder. Elle se réfugie alors chez son frère Hamza, dans une autre commune, avec son fils cadet. Le père garde auprès de lui l’aîné, scolarisé à Franconville, et refuse que la mère le rencontre. La situation est vite intenable.

Lire l’enquête :
Féminicides : mécanique d’un crime annoncé

Soutenue par deux associations, Solidarité femmes et Du côté des femmes qui lui ont délivré des attestations, et avec l’aide d’une avocate, Hadjira B. dépose fin avril une demande de protection accompagnée de mesures d’interdiction du contact du mari avec sa femme et ses enfants, d’une demande de jouissance du domicile familial, de garde exclusive des enfants avec un droit de visite du père et d’une demande de pension alimentaire de 250 euros par enfant.

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Ce féminicide, le 59e depuis le début de l’année selon la Fédération nationale des victimes de féminicides (FNVF), aurait-il pu être évité ? C’est la question qui taraude Hamza, le frère de Hadjira B., depuis le meurtre de cette dernière à l’âge de 45 ans, le 20 juillet, sous les coups de couteau de son conjoint, Azzedine B., 51 ans, à leur domicile familial de Franconville (Val-d’Oise). Les deux enfants du couple, âgés de 2 ans et 4 ans, présents au domicile au moment du drame, ont immédiatement été placés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du département au titre du « protocole féminicide ». « En revanche, les proches de Hadjira, comme son frère Hamza et sa famille, n’ont bénéficié d’aucune aide médico-psychologique ou légale », regrette Sylvaine Grevin, présidente de la FNVF. Saisie par Hamza, une juge des enfants de Pontoise a décidé vendredi 4 août de lui accorder la garde des enfants qui ont déjà habité un temps chez leur oncle.

L’affaire, révélée par Le Parisien et confirmée au Monde par l’avocate de Hamza, Me Pauline Rongier, débute formellement le 7 janvier. Ce jour-là, la sœur de Hamza, entendant au téléphone les insultes et menaces dont la couvre son mari, appelle le commissariat de Franconville. Les policiers, qui interviennent sur place, conseillent alors à Hadjira B. de retourner à son domicile familial et demandent au mari de rester là où il vit à ce moment-là, chez ses parents. En effet, à partir de l’été 2022, soupçonnant sa femme d’adultère, Azzedine B. a imposé à sa femme de vivre chez ses parents à lui afin qu’une surveillance permanente soit exercée sur ses faits et gestes.

Le 10 janvier, une plainte est déposée par Hadjira B. contre son mari pour violences psychologiques et physiques : elle évoque des crachats, des insultes et un coup de poing au visage. Deux jours plus tard, elle dépose une main courante car il a fait changer les serrures du domicile familial auquel elle ne peut plus accéder. Elle se réfugie alors chez son frère Hamza, dans une autre commune, avec son fils cadet. Le père garde auprès de lui l’aîné, scolarisé à Franconville, et refuse que la mère le rencontre. La situation est vite intenable.

Lire l’enquête :
Féminicides : mécanique d’un crime annoncé

Soutenue par deux associations, Solidarité femmes et Du côté des femmes qui lui ont délivré des attestations, et avec l’aide d’une avocate, Hadjira B. dépose fin avril une demande de protection accompagnée de mesures d’interdiction du contact du mari avec sa femme et ses enfants, d’une demande de jouissance du domicile familial, de garde exclusive des enfants avec un droit de visite du père et d’une demande de pension alimentaire de 250 euros par enfant.

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