Connect with us

Francais

Entouré par les feux de forêt, le Grand Nord canadien est ordonné à évacuer

[ad_1]

Vue satellite des incendies à proximité de Yellowknife, la capitale des Territoires-du-Nord-Ouest, au Canada, le 16 août 2023.

Mercredi 16 août à 19 h 30, heure locale (3 h 30, heure de Paris), « l’alerte évacuation » en vigueur depuis trois jours, a franchi un palier supplémentaire, elle s’est transformée en « ordre ». « Malheureusement, la situation des feux de forêt tourne au pire, avec un brasier à l’ouest de Yellowknife qui représente une véritable menace », a déclaré Shane Thompson, ministre de l’environnement des Territoires-du-Nord-Ouest, à l’intention des quelque 20 000 habitants de la capitale territoriale située dans le Grand Nord canadien. « La ville ne fait pas face à un danger immédiat (…) mais, sans pluie, il se peut que le brasier gagne les environs de la ville ce week-end », a-t-il déclaré, sommant les résidents de quitter leurs habitations avant vendredi midi.

Les flammes de l’un des 236 feux qui embrasent ce territoire grand comme plus de deux fois la France n’étaient plus qu’à une quinzaine de kilomètres de la ville. « Les Territoires n’ont jamais rien vu de tel en [matière] d’incendies de forêt, c’est une situation inimaginable pour beaucoup, explique Mike Westwick, porte-parole de l’agence de lutte contre les incendies. Notre but dans l’immédiat est de ralentir la croissance du feu et d’éviter qu’il atteigne Yellowknife en déployant tous les moyens de protection à notre disposition, pour les citoyens comme pour les infrastructures. »

En quelques heures à la nuit tombante, c’est à travers une fumée épaisse et dans un ciel encore nimbé de rouge que des centaines de véhicules se sont engagées sur la Highway 3, l’unique autoroute qui mène vers le sud, en direction de l’Alberta, la province voisine. Un employé de la radio publique canadienne CBC North, Allan Gofenko, est l’un de ceux qui ont pris la route, cernée par plusieurs brasiers virulents. Sur son antenne, il raconte avoir mis cinq heures pour parcourir les premiers cent kilomètres de son long périple.

Pont aérien

« Sur le trajet, la circulation était régulièrement coupée en raison des efforts [pour lutter] contre le feu incluant la construction de barrières, le déplacement de véhicules lourds et l’épandage de produit ignifuge. A un moment, il y avait sept bombardiers d’eau qui passaient au-dessus de nos têtes. » Allan Gofenko a traversé, dans sa fuite, le hameau d’Enterprise, près de la frontière albertaine, presque entièrement détruit par les flammes. « Je pense qu’il reste sept ou huit maisons et entre trois et quatre commerces. C’est déchirant », constatait amer, Michael St-Amour, le maire d’Enterprise.

Lire aussi :
Dans le Grand Nord du Canada, les 20 000 habitants de Yellowknife fuient des feux de forêts hors de contrôle

Les infrastructures très limitées de cet immense territoire largement couvert par la forêt boréale canadienne – le réseau routier ne comprend que dix routes ouvertes toute l’année – isolent certains de ses 45 000 habitants dans leurs villages, distants parfois de plusieurs centaines de kilomètres les uns des autres. En quelques jours, les autorités locales ont dû mettre en place « le plus grand pont aérien de l’histoire des Territoires-du-Nord-Ouest » pour procéder à leur évacuation.

Il vous reste 47.81% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Continue Reading
Advertisement
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Copyright © 2019 - Le Collectif BI-TON