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Emmanuel Macron et la réforme de la police : un débat impossible

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Emmanuel Macron, lors d’un hommage aux victimes de l’attentat contre la Préfecture de police de Paris du 3 octobre 2019. A Paris, le 8 octobre 2019.

A l’Elysée, ce mardi 4 juillet, Emmanuel Macron tend le micro à Patrick Jarry, le maire de Nanterre, où Nahel M. a été tué par un policier lors d’un contrôle routier une semaine plus tôt, le 27 juin. L’édile (divers gauche) appelle à ne pas oublier l’origine des émeutes : la mort d’un adolescent de 17 ans et les mensonges de sources policières transmis aux médias pour disculper l’officier de police. « L’ouverture du chantier d’intervention et du travail des policiers est inévitable », tente-t-il. La maire communiste de Gentilly (Val-de-Marne), Patricia Tordjman, rebondit en rappelant que, cinq ans plus tôt, lors du grand débat qui avait suivi le mouvement des « gilets jaunes », elle avait porté à Emmanuel Macron un cahier de doléances qui mentionnait le « mépris des policiers lors des contrôles ». Des « oooh » réprobateurs parcourent la salle.

Durant cinq longues heures, les maires n’aborderont plus les pratiques policières. « Ce sujet est trop “touchy” », glisse Philippe Rio, le maire communiste de Grigny (Essonne). « La mort d’un jeune aurait dû ouvrir un débat sur le rapport entre la police et la population, mais les émeutes ont tout stérilisé », regrette pour sa part l’édile socialiste de Marseille, Benoît Payan.

Embarqué d’une crise à l’autre, Emmanuel Macron veille à ne pas ouvrir un nouveau front avec les policiers. Dès le 28 juin, le chef de l’Etat rappelait que ces derniers exercent leur mission au service de la République, dans un « cadre déontologique », et qualifiait le crime commis à Nanterre d’« inexcusable ». Des mots qui ont suffi à ulcérer les syndicats de policiers. « On repart dans une phase où les policiers ont perdu confiance envers le président de la République, défie Grégory Joron, secrétaire général du syndicat Unité-SGP-Police-FO, le 4 juillet sur France Inter. Au regard de la loi, mon collègue [mis en examen pour homicide volontaire] semble vraiment être dans les clous. »

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Emeutes urbaines : devant des maires inquiets, Emmanuel Macron esquisse des pistes pour l’après

Les autorités de l’Etat dénoncent fermement la bavure qui a touché un jeune d’origine maghrébine. Mais assurent, comme le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, qu’« il n’y a pas de racisme dans la police ». « [Elle] exerce sa mission de façon merveilleuse », renchérit Yaël Braun-Pivet, présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale. Nulle critique frontale du discours – « nuisibles », « guerre » et « hordes sauvages » – employé par le syndicat policier Alliance contre les émeutiers. « Ce n’est pas à moi de faire la police de la pensée », justifie le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, le 5 juillet au Sénat.

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