Des manifestations devant les mairies de plusieurs villes en France ; le maire de Nanterre soulagé par la détente des tensions

Le maire de Nanterre, Patrick Jarry, s’est exprimé peu après midi devant la mairie de la ville. “La violence, nous le savons trop bien, pénalise en premier lieu les jeunes, les familles de nos quartiers et tous les habitants de notre ville”, a-t-il déclaré. L’édile tient à remercier “toutes celles et ceux qui ont contribué à mettre fin à ces violences” ces derniers jours, que ce soient les parents d’élèves, les éducateurs, les militants associatifs, ainsi que les services de secours, la police et les pompiers.

“La nuit dernière, il y a eu très peu d’incidents à Nanterre”, a poursuivi le maire, souhaitant que la situation “continue de se stabiliser dans la ville.(…)Nous espérons que l’appel[au calme]lancé par la grand-mère de Nahel sera entendu et respecté”.

Dans l’assistance, on ressent une grande lassitude. Les habitants sont fatigués des événements, fatigués de parler aux journalistes, fatigués que leur ville soit “le centre du monde” depuis près d’une semaine. “Ma seule expression, c’est d’être là aujourd’hui. Nous répétons les mêmes choses, nous tournons en rond depuis ces derniers jours”, lâche simplement un riverain qui a “hâte de passer à autre chose”.

“Il faut lutter contre la violence et progresser dans les banlieues, car les feux d’artifice chaque soir dans le quartier ne datent pas de la mort de Nahel”, déplore une autre habitante sexagénaire, vivant dans le quartier du Vieux-Pont depuis quarante ans. Comme d’autres manifestants présents aujourd’hui, elle est choquée de voir que la cagnotte de soutien à la famille du policier ait atteint une telle somme (plus de 940 000 euros) et n’ait pas été fermée.

Les habitants de Nanterre croisés se disent malgré tout satisfaits du calme du week-end. “Nous respirons mieux ces derniers jours. Nous dormons mieux, surtout”, se réjouit Claudine, habitante de la cité Joliot-Curie. Elle espère que tout cela est derrière eux maintenant.