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Un millier de magistrats français ont vu leurs données personnelles publiées en ligne par un groupe de pirates informatiques. Le Monde a constaté que ces données ont été obtenues par piratage, le lundi 3 juillet. La veille, un collectif se faisant appeler Kromsec – se disant proche du mouvement Anonymous – avait revendiqué le piratage du ministère de la justice et avait diffusé un extrait d’un fichier contenant des informations personnelles sur des juges.
“Les événements à venir détermineront si nous rendrons ces données publiques ou non”, écrivait alors le collectif. Jusqu’à présent relativement peu connu, ce groupe a revendiqué plusieurs piratages ciblant des institutions publiques au Maroc ou en Iran. Les motivations du groupe semblent à la fois financières et politiques, car il a également annoncé la mise en vente de ce fichier, avant de finalement le rendre public.
Un fichier avec des informations sensibles
Pendant le week-end précédent, des groupes se faisant passer pour Anonymous (un collectif très disparate sans frontières précises) avaient appelé à attaquer des sites institutionnels français en soutien aux manifestations qui ont suivi la mort de Nahel M., tué par un policier à Nanterre. Le groupe Anonymous Soudan, suspecté d’être un faux nez utilisé par des services de renseignement russes, avait revendiqué le vendredi 30 juin une attaque par déni de service (DDoS) qui a temporairement paralysé les sites de plusieurs hôpitaux français.
Le fichier publié le lundi contient des informations sensibles, qui sont « anciennes », explique le ministère de la justice au Monde, y compris des adresses et des numéros de téléphone personnels. Le Monde a pu confirmer que les coordonnées de magistrats à la retraite depuis une dizaine d’années figurent dans le document. « Il ne s’agit pas d’un fichier du ministère de la justice », assure un porte-parole du ministère. Une plainte a néanmoins été déposée auprès du parquet de Paris pour « atteinte à un système de traitement de données ».
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