Pour certains élèves, la divulgation des résultats d’admission en master ne fut pas synonyme de soulagement, mais plutôt d’agitation. Alors que les réponses ont été révélées tôt, vendredi 23 juin, plusieurs élèves ont reçu en soirée des courriels des établissements leur indiquant que le classement était erroné.
Contacté, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche assure que seule une dizaine de formations sont concernées. Pourtant, cela ne rassure guère les étudiants interrogés, qui racontent une semaine de stress “intense”. À partir du vendredi 30 juin, la saisie du recteur de région académique sera possible pour les candidats n’ayant reçu que des refus. Ceux qui sont sur liste d’attente devront attendre le 22 juillet pour bénéficier de cette dernière chance de trouver une affectation.
Vendredi matin, Mathilde (les personnes citées par leur prénom ont requis l’anonymat), étudiante à la faculté de droit de l’Université catholique de Lille, se réveille “sur un petit nuage”, elle vient d’être acceptée dans le master de droit privé, parcours général, de l’université Paris-Panthéon-Assas, une formation qu’elle rêve de suivre depuis deux ans. Dans la foulée, l’étudiante, qui avait été acceptée dans deux autres formations, accepte définitivement son vœu. “Je n’ai pas hésité une seule seconde, quand on est accepté à Assas, on ne se pose pas la question”, abonde la jeune fille.
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Mais sa joie est de courte durée. Vers 19 heures, elle reçoit un courriel lui indiquant que son admission était une “erreur”, et qu’elle ne doit pas valider son inscription. Sauf que pour Mathilde, c’est déjà trop tard. En acceptant définitivement la proposition d’Assas, elle a été désinscrite du reste de ses vœux. “J’ai sincèrement cru que c’était un faux courriel, comme celui qui annonçait que la publication des résultats avait été avancée au 19 juin”, se remémore-t-elle. Inquiète, Mathilde décide tout de même, dès le 24 juin, de contacter les services de la nouvelle plate-forme Mon master. “Ils ont été très réactifs et ils m’ont confirmé que je n’étais pas admise. J’étais dans tous mes états”, confie l’étudiante.
“Boule au ventre”
Thomas, étudiant en licence de droit à l’université de Lorraine, à Nancy, avait également postulé à ce master. Il était 131ème sur liste d’attente et avait accepté le fait qu’il ne serait “jamais admis”. Pourtant, il reçoit en soirée un courriel l’informant qu’il avait été “classé” pour cette formation et que le service des études le contacterait en début de semaine. Le jeune homme reprend espoir mais ne décolère pas : “Comment est-ce possible de nous faire attendre deux mois pour des résultats et de faire des erreurs ? Comment peut-on nous informer par un simple courriel rédigé hâtivement ? Comment une université renommée peut-elle agir de la sorte ?”
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