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De la crise de l’état d’urgence aux “émeutes raciales”, la montée des tensions verbales entre Ciotti, Zemmour et le RN

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Aux dernières nouvelles, Eric Zemmour et Eric Ciotti sont en froid. A défaut de déjeuner à nouveau ensemble, le président de Reconquête ! et celui du parti Les Républicains (LR) étaient au moins d’accord, jeudi 29 juin, sur l’attitude à adopter au surlendemain de la mort de Nahel M. à Nanterre : instaurer l’état d’urgence pour mettre fin aux émeutes dans plusieurs banlieues françaises. Un pas de deux plus si inhabituel entre les deux hommes, complices durant la campagne présidentielle, désormais concurrents en vue des élections européennes de 2024 qui pourraient voir l’un de leurs partis mordre la poussière.

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« Seule la fermeté pourra ramener l’ordre et la paix. Je réclame la mise en place de l’état d’urgence dès ce soir », exigeait Eric Zemmour jeudi matin sur Twitter, une heure avant le message du député des Alpes-Maritimes sur le même réseau social. Au-delà de son activité numérique – il a partagé de nombreuses vidéos de dégradations –, Eric Ciotti a enchaîné les rendez-vous sur le terrain. Jeudi matin, il était à L’Haÿ-les-Roses « pour constater les dégâts d’une nuit d’émeute » aux côtés du maire LR de la commune du Val-de-Marne, Vincent Jeanbrun. Chez Les Républicains, d’autres personnalités appellent à instaurer l’état d’urgence comme le patron du groupe à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, ou le député du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont.

Autres temps, autres mœurs : lors des émeutes de 2005, il avait fallu une semaine à Philippe de Villiers et Marine Le Pen pour réclamer l’instauration d’un état d’urgence. Comme « lors des troubles en Nouvelle-Calédonie », précisait alors la numéro deux du Front national (ancien nom du Rassemblement national, RN). La droite, au pouvoir à l’époque, s’y était résolue après douze nuits d’émeutes, la dernière concernant près de trois cents communes françaises.

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Pour le moment, le gouvernement a balayé cette hypothèse. Ce régime d’exception, résultant d’une loi adoptée en 1955, au commencement de la guerre d’Algérie, a été déclaré pour la dernière fois lors des attentats de 2015. Il renforce les pouvoirs des autorités et restreint les libertés – l’établissement d’un couvre-feu et l’interdiction des rassemblements seraient dès lors facilités, et les prérogatives du pouvoir administratif élargies.

« Enclaves étrangères »

Le Rassemblement national n’a pas jusqu’à présent appelé à de telles mesures martiales et entend, côté pile, incarner calme et pondération, ressuscitant un slogan de 2016 : « La France apaisée. » Côté face, son président, Jordan Bardella, s’est rendu, jeudi, dans un commissariat dégradé à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), et voit dans les violences « le bilan de quarante années de politique d’immigration folle et d’une culture victimaire ». Le député RN de l’Ain, Jérôme Buisson, a qualifié, lui, les événements d’« émeutes raciales ».

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