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Comment le piège russe s’est refermé sur le géant français des produits laitiers – Google

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Éviter l’écueil de la nationalisation. Une obsession pour nombre d’entreprises occidentales encore présentes en Russie. Pour Danone, le piège s’est refermé dimanche 16 juillet. Ce jour-là, un décret signé par le président, Vladimir Poutine, et publié sur le portail juridique officiel russe a entériné la prise de contrôle de la filiale locale du groupe français. Ses actions ont été transférées de manière temporaire à l’agence fédérale des participations de l’État (Rossimouchtchestvo).

Quatre jours plus tard, jeudi 20 juillet, Yakoub Zakriev débarquait avec son staff au siège de Danone Russie à Moscou. L’ancien ministre de l’agriculture tchétchène, neveu du dirigeant de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, soutien sans faille de Vladimir Poutine et de son offensive militaire en Ukraine, arrivait en terrain conquis. Sa nomination, en tant que directeur général de l’entité, avait été officialisée deux jours avant.

Pour l’instant, son prédécesseur, un Néerlandais, est toujours là, avec pour mission d’assurer la continuité des opérations. Quatre autres expatriés sont encore en poste en Russie. Jusqu’à quand ?

Marges de manœuvre restreintes

Cette décision brutale de nationalisation de ses actifs a pris Danone de court. D’autant que le géant des produits laitiers s’apprêtait à annoncer le nom du repreneur choisi par ses soins. La cession devait être évoquée lors du conseil d’administration réuni mardi 25 juillet, à l’occasion de la présentation des résultats semestriels du groupe. L’industriel sélectionné devait reprendre les douze usines fabriquant des produits laitiers et végétaux ainsi que les 7 200 salariés. Les discussions ont été compliquées, car le groupe français était désireux d’éviter une casse sociale et souhaitait conserver une participation de près de 20 % dans sa filiale, gardant ainsi une option de retour, tout en limitant les pertes financières liées au retrait. La Banque Rothschild, mandatée, avait, in fine, établi une liste de trois noms, dont faisait partie EkoNiva, un fournisseur de lait de Danone.

Le groupe français avait, en effet, longuement hésité avant d’opter pour une sortie de Russie, alors que, comme pour toutes les entreprises occidentales, la question du maintien de sa présence s’était posée après l’invasion de l’Ukraine par l’armée dirigée par M. Poutine. Alors que nombre de ses concurrents étaient dans une situation identique, à l’exemple des français Lactalis et Savencia, du suisse Nestlé, des américains Mars ou Mondelez, Danone avait tout particulièrement fait l’objet de critiques.

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