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« Ce n’est pas un coup d’État, mais un coup de tête ! » – translated to French: “Ce n’est pas un coup d’État, mais un coup de tête !”

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Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre du Niger, à Paris, le 5 août 2023.

Nommé premier ministre du gouvernement nigérien en avril 2021, Ouhoumoudou Mahamadou, 68 ans, se trouvait à Rome quand des militaires ont pris le pouvoir à Niamey, mercredi 26 juillet. Le président du Niger, Mohamed Bazoum, qui a refusé de démissionner, est toujours retenu dans la résidence présidentielle.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au Niger, le risque d’une confrontation militaire inédite entre les pays d’Afrique de l’Ouest

Alors que toutes les tentatives diplomatiques sont restées vaines, les militaires du bloc ouest-africain ont annoncé vendredi 4 août avoir défini les contours d’une « éventuelle intervention militaire, y compris les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force ». A quelques heures de la fin de l’ultimatum fixé par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour que M. Bazoum soit rétabli, Le Monde a rencontré Ouhoumoudou Mahamadou à Paris.

L’ultimatum lancé par la Cedeao arrive à échéance dimanche soir. Quel est votre état d’esprit ?

Je reste optimiste parce que je sais combien les Nigériens tiennent à la démocratie et à la stabilité de leur pays. Un dénouement heureux est encore possible. Comme vous le savez, dans toute négociation, tout peut se produire tant qu’on n’arrive pas à la fin du délai fixé. Les dernières minutes sont cruciales.

Depuis dix jours, le président Mohamed Bazoum est séquestré et ne peut donc plus diriger le Niger. Etes-vous toujours son premier ministre ?

Bien entendu, puisque Mohamed Bazoum est toujours président du Niger.

Avez-vous des nouvelles de lui ?

Je l’ai eu hier [vendredi] au téléphone. Il se porte bien, même s’il reste otage de la junte. Le traitement qui lui est réservé est loin d’être satisfaisant, puisqu’on exerce sur lui une forme de chantage afin qu’il cède. Il est isolé et peu de gens ont accès à lui. On lui a coupé l’électricité et l’eau. C’est une situation dramatique et c’est inquiétant.

Envisage-t-il de quitter le pouvoir ?

Il a été élu par une majorité écrasante [M. Bazoum avait obtenu 55,75 % des voix au second tour du scrutin présidentiel de février 2021]. Il a un mandat du peuple nigérien. A-t-il une raison de quitter ses fonctions ? Je n’en vois pas. Ce qui le fait tenir, c’est de savoir qu’il a le soutien d’une grande partie de la population. Ce n’est pas parce qu’il est détenu par un individu qui était censé assurer sa sécurité [le chef des putschistes, Abdourahamane Tiani, dirigeait la garde présidentielle] qu’il doit renoncer.

Plusieurs rassemblements en faveur des putschistes ont eu lieu à Niamey ces derniers jours. Comment expliquez-vous que les soutiens du président élu ne se soient pas davantage manifestés ?

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