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Avec la suspension de l’accord sur les céréales ukrainiennes, Poutine recourt à l’arme alimentaire contre les sanctions.

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Récolte dans un champ à dix kilomètres de la ligne de front, autour d’un cratère laissé par une roquette russe  dans la région de Dnipro, en Ukraine, le 4 juillet 2022.

Entre Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, il n’y a pas eu de coup de fil salvateur de dernière minute. Cette fois, le président turc n’a pas su convaincre le chef du Kremlin de prolonger l’accord entre Moscou et Kiev, orchestré durant l’été 2022 par Ankara, pour sécuriser, sous l’égide des Nations unies, l’exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire. A l’heure où l’hémisphère Nord moissonne, la suspension de cet arrangement quadripartite, qui a permis l’exportation de 33 millions de tonnes de céréales depuis juillet 2022, devrait avoir peu d’impact immédiat. Mais, à terme, elle risque de créer des tensions inflationnistes sur les marchés mondiaux.

Lire aussi : Quelles seront les conséquences de la suspension de l’accord sur les exportations de céréales depuis l’Ukraine ?

Le dernier bateau sorti de la mer Noire avec des céréales ukrainiennes a été inspecté lundi soir à Istanbul. Il s’agissait de la 1 972e inspection conduite par l’ONU depuis le 1er août 2022. L’accord permettait jusque-là aux navires de contourner en toute sécurité le blocus russe sur les ports ukrainiens et de naviguer vers le détroit du Bosphore puis d’atteindre les marchés mondiaux. Désormais, l’effet le plus immédiat de la suspension est militaire : l’armée russe, tenue par l’accord de ne pas cibler ces navires, a de facto retrouvé sa liberté de manœuvre.

Quelques heures après l’expiration de l’accord, dans la nuit de lundi 17 à mardi 18 juillet, des « infrastructures portuaires » ukrainiennes ont été endommagées par une attaque de missiles russes sur Odessa, selon un communiqué de l’armée ukrainienne. La situation est d’autant plus périlleuse que les tensions se sont accrues en mer Noire depuis les explosions survenues dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 juillet sur le pont reliant la Russie à la Crimée, la péninsule annexée par Moscou en 2014. L’attaque, qui a tué deux civils, a causé d’importants dégâts sur la section routière de l’ouvrage, perturbant l’acheminement de matériel à l’armée russe vers le front ukrainien. « Bien sûr, il y aura une réponse de la Russie. Le ministère de la défense prépare des propositions appropriées », a déclaré Vladimir Poutine.

Lire aussi : Guerre en Ukraine, en direct : une trentaine de drones Shahed et six missiles Kalibr ont visé le Sud, notamment la région d’Odessa, selon Kiev

Demande de réintégration au système Swift

Sur le front économique, Moscou n’a pas fermé toutes les portes. Lundi 17 juillet au matin, quelques heures avant l’expiration de l’accord, fixée à minuit heure d’Istanbul (23 heures à Paris), le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a prévenu : l’accord peut être opérationnel « lorsque sera mise en œuvre la partie sur la mer Noire concernant la Russie ». Expert en négociations, Recep Tayyip Erdogan se voulait optimiste. « Le président Poutine souhaite que ce pont humanitaire soit maintenu », a-t-il assuré, laissant envisager un entretien téléphonique entre les deux présidents dès mercredi.

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