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Aux Nupes, divisions à tous les étages

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Les députés LFI manifestent lors d’une lecture du projet de loi de la réforme des retraites, tandis que d’autres membres de la Nupes restent assis, à l’Assemblée nationale, le 16 mars 2023.

La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) est-elle en train de vivre son chant du cygne ? Depuis sa création il y a un an lors des élections législatives de juin 2022, l’alliance à gauche a connu de nombreuses vicissitudes, mais jamais les divisions n’ont été aussi criantes que ces dernières semaines.

Samedi 15 juillet, place de la République à Paris, Omar Slaouti, militant antiraciste d’Argenteuil, hurle au micro : “Il y a un problème systémique, celui du racisme structurel dans la police.” La marche qu’il organisait contre les violences policières après la mort de Nahel M., tué à Nanterre le 27 juin par un policier lors d’un contrôle routier, vient d’être interdite par la préfecture de police. Motif invoqué : un risque “de trouble à l’ordre public.” A ses côtés, des collectifs de victimes, des organisations de gauche et… une Nupes coupée en deux. Deux élus de La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis, les députés Thomas Portes et Jérôme Legavre, ceints dans leur écharpe tricolore, et l’écologiste Hélène Hardy ont répondu présents. Une nouvelle fois, les responsables socialistes et communistes ont choisi de faire l’impasse, peu à l’aise avec les slogans anti-police brandis par les organisateurs.

Les violences urbaines ont propulsé la Nupes en territoire inconnu. Longtemps, les quatre partis de gauche ont pris soin de se ménager les uns les autres. Plus maintenant. “La France insoumise s’égare,” a grondé le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, alors que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a refusé d’appeler au calme durant les émeutes. “Elle n’est pas là où elle devrait être. L’idée qu’elle se fait du peuple n’est pas conforme à la réalité,” a-t-il ajouté, jugeant vital de se démarquer de LFI.

Lire aussi :Article réservé à nos abonnés Emeutes urbaines : à gauche, la position de Jean-Luc Mélenchon critiquée au sein même de la Nupes

“Il y a deux gauches, la sienne et la mienne,” a tranché le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) Fabien Roussel. “Essayer de se faire bien voir en participant à la meute contre la seule résistance que nous incarnons est lamentable, car c’est donner raison au pire,” leur a répondu Jean-Luc Mélenchon le 15 juillet, dans une note de blog en forme de contre-offensive.

Depuis des mois, le dirigeant de LFI est soupçonné de vouloir se débarrasser de l’encombrante Nupes, qui ne ferait pas de lui le candidat naturel de la gauche à la présidentielle de 2027. Sa méthode : mettre l’alliance sous tension et profiter des prochains rendez-vous électoraux des sénatoriales en septembre, puis des européennes en 2024, pour la faire craquer, en faisant porter la responsabilité de la rupture à ses partenaires. “Il veut voyager léger et vise les électorats en se débarrassant des partis,” analyse le sénateur socialiste du Val-d’Oise, Rachid Temal, opposé à la Nupes.

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