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Au Mali, l’influenceuse Rokia Doumbia est condamnée à un an de prison pour avoir dénoncé “l’échec” de la junte.

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Rokia Doumbia, une influente malienne, s’est vue condamnée à un an de prison ferme, le mercredi 2 août, après avoir vivement critiqué les militaires au pouvoir et leur « échec » selon elle, face à l’insécurité et à l’inflation, a révélé son avocat, Kassoum Tapo. De plus, elle devra payer une amende d’un million de francs CFA (1 500 euros). « Nous avons fait appel », a déclaré Me Tapo à l’AFP.

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Au Mali, pays sahélien confronté à différentes formes de violence – y compris des attaques djihadistes – les voix discordantes ont du mal à se faire entendre sans risquer d’être inquiétées sous le régime des colonels au pouvoir depuis 2020. Rokia Doumbia, connue pour son engagement contre la vie chère et très suivie sur les réseaux sociaux, était poursuivie pour « outrage au chef de l’État », « incitation à la révolte » et « trouble à l’ordre public par l’usage des technologies de l’information et de la communication ».

« Sous votre gouvernance, ça ne va pas », avait-elle lancé en mars lors d’un « livestream » sur TikTok, adressé au chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, avant d’être incarcérée. « Cette transition est un échec à 0 %. Je ne donnerais même pas 1 %, mais 0 % », avait-elle déclaré en faisant référence à la période de gouvernement militaire censée précéder le retour des civils à la tête du pays, annoncé pour 2024. « Aucun Malien ne vit en paix », avait-elle ajouté alors que les autorités assurent régulièrement avoir repris l’initiative face aux djihadistes. « L’insécurité progresse partout », avait-elle dit.

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Un proche de Rokia Doumbia, s’exprimant anonymement – comme de nombreux interlocuteurs désormais – a affirmé qu’elle avait été signalée aux autorités par le Collectif pour la défense des militaires (CDM). Les appels de cette organisation, l’un des soutiens les plus offensifs de la junte, sont souvent suivis d’effets.

Le Monde avec AFP

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