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Après le drame, remise en question du respect des normes de sécurité

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 Les lieux de l’incendie qui a coûté la vie à onze personnes à Wintzenheim (Haut-Rhin), le 9 août 2023.

L’enquête sur l’incendie qui a coûté la vie à onze personnes à Wintzenheim (Haut-Rhin), mercredi 9 août, démarre tout juste, et les autorités n’ont pour l’instant qu’une seule certitude : alors qu’il y était obligé, le gîte qui hébergeait deux groupes de personnes handicapées n’avait pas été visité par une commission de sécurité. Autrement dit, « l’établissement n’était pas aux normes de sécurité pour accueillir du public », a affirmé jeudi au Monde Nathalie Kielwasser, vice-procureure de Colmar.

Il existe deux types de meublés touristiques. Ceux de moins de 15 couchages ne sont pas considérés comme des établissements recevant du public (ERP) et n’ont pas d’obligation de normes de sécurité spécifiques, à l’exception de la mise en place d’un détecteur de fumée. En revanche, les meublés accueillant plus de 15 personnes – l’annonce en ligne proposait une location du gîte sinistré pour plus de 20 personnes –, et donc considérés comme des ERP, sont soumis à des normes strictes. Ils doivent par exemple être dotés d’une alarme incendie sonore, cette dernière devant être doublée d’une alarme visuelle dans les lieux où les personnes sont seules (sanitaires) lorsque celles-ci ont un handicap auditif.

Le bâtiment brûlé, une ancienne grange récemment rénovée, disposait bien de détecteurs de fumée « mais pas suffisants pour ce type de structure », a précisé Mme Kielwasser à l’Agence France-Presse (AFP) : « Les détecteurs de fumée sont aux normes, mais ce ne sont pas des détecteurs de fumée qu’on pose dans des structures hébergeant du public. »

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés A Wintzenheim, après la mort de onze personnes dans l’incendie d’un gîte, le recueillement et les questions

L’ouverture d’un ERP est soumise à autorisation du maire de la commune, qui peut également prendre un arrêté de fermeture dans le cas où l’établissement ne respecterait pas les normes de sécurité. « Normalement, un meublé touristique doit se déclarer auprès de la mairie ou de la préfecture qui, en règle générale, s’il s’agit d’un ERP, demandent aux pompiers de passer sur place », explique Annette Masson, la présidente de l’association Tourisme & Handicaps. Dans le drame alsacien, à son sens, « c’est un problème de sécurité qui aurait pu concerner tout le monde. Même les personnes valides auraient pu rester piégées », ajoute-t-elle.

« Le gîte qui a brûlé n’a fait l’objet d’aucune autorisation pour l’activité [que la propriétaire] y a exercée », a affirmé jeudi Daniel Leroy, le premier adjoint au maire de Wintzenheim, à l’AFP. L’enquête en cours devra faire la lumière sur ce point mais, selon lui, la propriétaire, qui dispose sur le même terrain de plusieurs bâtiments mis en location, a fait, auprès de la mairie, « une demande d’aménagement pour le bâtiment qui a brûlé », qui abritait « d’anciennes écuries et une grange », mais « il n’était pas prévu de demande de transformation d’activité, ça restait une activité agricole », avec « des entrepôts, éventuellement des animaux ». La propriétaire n’a pas répondu à nos sollicitations. A l’office de tourisme de Colmar, on indique par ailleurs que ce gîte n’était pas répertorié dans leur liste, et qu’il n’a pas obtenu la labellisation Tourisme & Handicap.

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