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Après la tentative de coup d’État, la garde présidentielle disperse les partisans du chef de l’État, Mohamed Bazoum

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Le président nigérien, Mohamed Bazoum, à Niamey, en juillet 2022. BERTRAND GUAY / AFP
La garde présidentielle à l’origine d’une tentative de coup d’État en cours au Niger, a dispersé, mercredi 26 juillet à Niamey, des manifestants favorables au président Mohamed Bazoum par des tirs de sommation, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). Les manifestants tentaient de s’approcher de la présidence où Mohamed Bazoum est retenu par la garde présidentielle, commandée par le général Omar Tchiani, quand ils ont été dispersés par les tirs. Au moins un manifestant a été blessé, sans que l’on sache dans un premier temps s’il a été touché par une balle ou s’il a fait une chute lors de la bousculade ayant suivi les tirs. Lire aussi : Au Niger, le président Mohamed Bazoum « séquestré par la garde présidentielle », les médiations ont pour l’instant échoué « Tôt ce mercredi matin, des éléments de la garde présidentielle ont engagé un mouvement d’humeur antirépublicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des forces armées nationales et de la garde nationale », a relaté la présidence nigérienne, dans un message publié sur Twitter – rebaptisé X – ensuite supprimé, à 13 h 30. « Le président de la République et sa famille se portent bien », a-t-elle ajouté. L’information a été confirmée par un proche du chef de l’Etat joint par Le Monde, qui a précisé que Mohamed Bazoum et son épouse se trouvaient dans la résidence présidentielle. Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, qui a condamné « avec la plus grande fermeté toute tentative de prise de pouvoir par la force » au Niger, a pu parler avec Mohamed Bazoum et lui a exprimé son « soutien », a déclaré, mercredi, le service de son porte-parole. Pour l’heure, les raisons ayant poussé les militaires à l’origine de ce mouvement de colère restent floues, et la situation ne semble toujours pas sous contrôle. « L’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP [garde présidentielle] impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments », a signalé la présidence sur X (anciennement Twitter). Appels à la libération du président Les partis de la coalition au pouvoir à Niamey ont dénoncé « une folie suicidaire et anti républicaine », affirmant que « certains éléments de la garde présidentielle ont séquestré le président de la République et sa famille ainsi que le ministre de l’intérieur », Hamadou Adamou Souley. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), actuellement présidée par le Nigeria, a dit avoir pris connaissance « avec stupeur et consternation » de la « tentative de coup d’Etat au Niger », dans un communiqué publié mercredi après-midi. Elle « condamne avec vigueur cette tentative de prise du pouvoir par la force et appelle les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le président de la République démocratiquement élu ». Selon les informations du Monde, une délégation de la Cedeao doit se rendre au plus vite à Niamey. En début de soirée, la Cedeao a fait savoir que le président béninois, Patrice Talon, était en route pour le Niger afin de servir de médiateur. La France « condamne fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force » au Niger, son principal allié au Sahel. « La France (…) suit attentivement l’évolution de la situation », a fait savoir la porte-parole du ministère des affaires étrangères. Les Etats-Unis se sont déclarés pour leur part « profondément préoccupés » par la situation au Niger, et ont appelé à la libération immédiate du président, Mohamed Bazoum. La secrétaire générale de la francophonie, Louise Mushikiwabo, a elle aussi demandé « le respect de l’intégrité physique et la libération immédiate et sans conditions » du président du Niger. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Mohamed Bazoum, président du Niger : face aux djihadistes, « la télécommande est entre nos mains, pas entre celles de la France » Une histoire jalonnée de coups d’Etat Ce mercredi matin, tant les accès à la résidence de Mohamed Bazoum qu’aux bureaux du complexe présidentiel étaient interdits. En revanche, aucun dispositif militaire particulier n’était visible dans le quartier où se trouve la présidence, et la circulation y était normale, a constaté un journaliste de l’AFP. Newsletter « Le Monde Afrique » Chaque samedi, retrouvez une semaine d’actualité et de débats, par la rédaction du « Monde Afrique » S’inscrire Mohamed Bazoum avait déjà vu son pouvoir vaciller peu avant son investiture, en 2021. Dans la nuit du 30 au 31 mars, des tirs à l’arme lourde avaient retenti aux abords de la présidence. Le gouvernement avait alors annoncé avoir arrêté plusieurs personnes et repris la situation en main, qualifiant les faits de tentative de coup d’État. Le tout nouveau président avait ensuite fait le ménage au sein de la Sécurité rapprochée, le groupe qui, avec la garde présidentielle, est chargé d’assurer la sécurité au sein du palais. Selon une source sécuritaire nigérienne, Mohamed Bazoum avait alors remplacé la plupart des effectifs de ce groupe, espérant ainsi se prémunir de tout nouveau mouvement d’humeur. Le Niger est un partenaire privilégié de la France au Sahel, une région en proie à la violence djihadiste. L’histoire de ce pays vaste, pauvre et désertique est jalonnée de coups d’État. Depuis l’indépendance de cette ex-colonie française, en 1960, il y en a eu quatre : le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani, et le dernier en février 2010, qui a renversé le président Mahamadou Tandja. Sans compter les nombreuses tentatives de putsch. Lire aussi : Le Niger, « laboratoire » de la France pour sa nouvelle approche militaire en Afrique Le Monde avec AFP

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