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À La Réunion, le démantèlement impossible d’une épave accrochée à une coulée de lave

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Le pétrolier mauricien « Tresta-Star » s’est échoué dans la nuit du 3 au 4 février 2022 sur la côte réunionnaise, à Saint-Philippe. Vue aérienne, le 11 février 2022.

Depuis un an et demi, sa coque rouge tachée de rouille, en partie démembrée par les vagues, et son pont vert se marient au noir volcanique, au bleu de l’océan Indien et au blanc de l’écume. Avec sa proue montée sur la coulée de lave de 2007, le Tresta-Star appartient désormais au décor du « Sud sauvage » de La Réunion. Victime de pannes répétées de ses moteurs, ce pétrolier, qui ravitaillait d’autres navires dans la rade de Port-Louis (île Maurice), a percuté la côte réunionnaise dans la nuit du 3 au 4 février 2022.

Devenu incontrôlable, entraîné par les violentes rafales de vent et la forte houle générées par le cyclone Batsirai, le navire de 74 mètres appartenant à une compagnie indienne a dérivé de l’île Maurice, située à 231 kilomètres à l’est de La Réunion. Ses cuves étaient heureusement vides. Son équipage, onze Indiens et Bangladais, a échappé à la mort. Les marins ont pu être évacués dans des conditions extrêmes.

Les curieux ne se déplacent plus guère pour contempler cette épave échouée, qui reste, malgré le danger du site, un support inédit pour graffeurs et un lieu de tournage pour des clips. La publication, le 2 juillet, du rapport du bureau d’enquête sur les événements de mer (BEA-mer) sur les causes du naufrage est venu rappeler que le navire reste ancré pour une durée inconnue sur la côte du parc national classé comme Patrimoine mondial par l’Unesco.

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L’occasion pour Olivier Rivière, maire (divers droite) de Saint-Philippe, la commune où a échoué le bateau, de réclamer une nouvelle fois son démantèlement. « Je ne me résigne pas à accepter que cette épave reste là, déclare l’élu. Une solution doit être trouvée pour remettre le site en état. » « Je pense que si cette épave se trouvait à Saint-Tropez ou en Bretagne, la réaction aurait été différente, s’indigne, de son côté, Ruth Dijoux, référente à La Réunion de Génération Ecologie. Une solution serait intervenue bien plus rapidement. »

Attendre que le navire se disloque

Etat, armateur, assureur, collectivités locales, tous imaginaient que le Tresta-Star disparaîtrait rapidement du paysage en se brisant en deux sous les coups de butoir de la houle, avant de sombrer. Même s’il n’est pas stable, le bateau reste dans cette position précaire avec des trous béants dans la coque.

En décembre 2022, le préfet de la Réunion, Jérôme Filippini, avait annoncé que l’Etat renonçait à exiger des opérations de démantèlement. Depuis mars 2022, différentes options – par mer, par air et par terre – avaient été étudiées. Une première expertise a été menée par l’assureur hollandais MS Amlin. Suivie d’une contre-expertise demandée par l’Etat français. « A chaque fois les difficultés paraissent insurmontables. Il n’est pas raisonnable d’engager de tels travaux », affirme Jérôme Lafon, directeur adjoint à la direction de la mer sud océan Indien. Ces opérations, d’un montant minimal de 15 millions d’euros, se révéleraient périlleuses pour les techniciens engagés. La houle à cet endroit de la côte réunionnaise rendrait difficile le travail d’un bateau grue. Autre donnée impondérable : le navire peut se briser à n’importe quel moment. Pour cette raison, le site est devenu interdit au public. « Il est inconscient de monter sur ce bateau », appuie M. Lafon.

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